Les pêcheurs en colère veulent occuper une galerie commerciale de l'île de Nantes pour alerter l'opinion sur leur difficulté face à des quotas particulièrement restrictifs.
10 € les 50 grammes
L'alevin d'anguille est devenu une denrée rare et chère. Les quotas gérés par Bruxelles sont drastiques. Ce week-end, la fête de la civelle à Indre a quasiment dû changer de nom. "Avec à peine 40 kilos de civelles, on ne pouvait plus en faire le symbole de la fête, c'est beaucoup trop juste. " explique le président du comité des fêtes.Tout le symbole des difficultés des pêcheurs ligériens. Ce matin, ils sortent tracts et banderoles pour alerter l'opinion sur leur situation.
Lutter contre la pêche de contre-bande
Les pêcheurs fluviaux souhaiteraient une réelle politique en matière de lutte contre les pêcheurs sauvages. Ces braconniers des bords de Loire pénalisent les professionnels. A Nantes les civelles sont très faciles à capturer à l'embouchure de l'Erdre un simple filet suffit. Le trafic serait géré par de véritables systèmes mafieux, le fruit de ces pêches réalisées illégalement se retrouve ainsi facilement sur les marchés en Espagne. Les professionnels souhaitent être entendus par la Préfecture à l'occasion d'un rendez-vous programmé ce matin.Notre reportage ce matin
Interviennent Philippe Boisneau du comité national de la pêche et Romain Fageot chargé de mission pour la pêche en Gironde.
La colère déjà en février
Pour protéger les alvins de l'anguille, l'Union Européenne envisage d'interdire la pêche en bateau et de réintroduire la pêche traditionnelle à pied en particulier dans l'estuaire de la Loire. Il faut noter qu'en 2012, la France a mené à bien le programme de repeuplement de civelles imposé par le plan de gestion de l'anguille (PGA). 3,1 tonnes de civelles ont été relâchées dans les eaux françaises.Pour les pêcheurs en proie au pire difficulté pour rembourser leurs échéances pour des bateaux de plus en plus gros, les quotas devraient être allégés.
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réaction de Mickaël Vallée, pêcheur, lors d'une manifestation à Saint-Nazaire en février dernier.