Procès de Tony Meilhon à Nantes : le récit du huitième jour d'audience

Huitième jour du procès de Tony Meilhon, accusé d'avoir enlevé et tué Laëtitia Perrais en janvier 2011 avant d'en démembrer le corps et d'en dissimuler les éléments. L'audition des témoins continue autour de la dernière journée de la victime.



15h55 L'audience est suspendue et reprendra lundi 3 juin à 9h



15h39 Tony Meilhon se contredit

"Qu'est-ce qu'un viol pour vous ?" "Une relation non consentie."


"Une pénétration digitale ?" "C'est un viol aussi !"

Me Rousseau : "Quelle est la raison des violences commises à Cassepot ?" "Je sais pas.

" J'aurais voulu aller plus loin, je me suis senti frustré, j'ai perdu mon sang froid, y a des filles elles disent non, une fois, deux fois, on laisse tomber, et puis d'autres elles disent non, on les chauffe un peu et puis voilà…"


"Mais comment on passe du refus au rôle de questionneur et de confident voire de conseil…" "Faut qu'elle dise, si elle a un blocage faut qu'elle parle qu'elle se libère, je sais pas ce qui s'est passé dans sa tête."

L'avocate générale : "Les sms sont échangés durant le trajet d'Arthon à Pornic durant 20 minutes…" "20 minutes c'est un peu long pour faire le trajet…" "Elle téléphone durant ce temps…" "Elle fait ce qu'elle veut, y a de la musique… j'entends pas tout…"

"Au moment ou Mlle Perrais vous quitte, que vous dites vous ?" "Qu'elle comprend pas les gens qui ont des réactions comme moi !" "Vous allez faire demi tour…"

"Oui et je veux la rattraper pour lui redonner les gants rouges qu'elle a oubliés…" "Lui redonner les gants rouges" "Vous ne nous avez jamais dit que vous les lui aviez donnés " "Vous m'embrouillez là !" "Elle avait les noirs dans le coffre de son scooter, on les y a retrouvés…"


Vous nous avez dit tout à l'heure que Laëtitia Perrais vous avait indiqué où elle habitait…" "Non... sinon je serais allé chez elle." "Ben si pourtant" conclut l'avocate générale.


15h32 Les questions de parties civiles à Tony Meilhon

Me De Oliveira : "Comment vous la convainquez d'aller à Cassepot ?" "Elle veut voir où j'habite." "À 23 heures" "Oui elle m'a dit que même si elle était majeure elle voulait pas rentrer à 4h du matin.

Comment était éclairé le hangar quand vous avez découpé Laëtitia ?"

"Je l'ai pas découpée moi !" "Vous nous avez dit avoir commencé ?"


Le président : "Maître vous changez de question !"

Tony Meilhon : "Madame vous perdez votre sang froid !"


Me De Oliveira : "Qu'est ce qui vous a donné envie de la tuer ?" "Je sais pas, c'est du n'importe quoi, du grand Tony Meilhon quoi !"


15h19 Tony Meilhon nous avons eu une relation consentie

Le président "vous dites que Laëtitia vous a fait une fellation…" "Oui c'était à Cassepot. C'était librement consenti. Quand j'ai voulu aller plus loin elle n'a pas voulu. Elle m'a dit j'ai mes règles. Je l'ai pas crue. Elle a ajouté j'ai un problème. Je lui ai dit t'es malade ? Elle m'a dit non. Sur la route du retour je lui ai dit faut parler, te libérer de ça."

"De quoi ?" " Je sais pas moi, elle m'a pas dit." Mais en même temps, elle dit j'ai été violée…" "La relation n'a pas été facile, je l'ai violentée, je m'en suis excusé à plusieurs reprises, elle a pu penser, dire, que c'était un viol, au téléphone à son ami." "Mais non c'est pas ça…"


"Vers 1h du matin on vous voit avec Laëtitia dans une discussion à côté de la voiture… " "Oui c'est vrai…, je sais pas ce que vous voulez démontrer…" "Je ne veux rien démontrer, je veux  juste reconstituer ce moment là." "Je suis disponible Mr le Président..."


15h07 Les questions du président à Tony Meilhon

"Vous confondez le scooter de Laëtitia ?" "Oui." Il décrit une manœuvre de serrage, il nous dit qu'il ne pouvait plus faire autrement que de s'arrêter…" "Oui apparemment, mais dans ces deux dépositions il ne dit pas la même chose… je me suis porté à sa hauteur, à ce moment là j'ai reçu un appel de Duhaut Alain, j'ai ralenti je suis resté derrière pour répondre, ensuite il a tourné à gauche et s'est arrêté, je suis descendu et là je lui ai dit t'est qui toi ?"

"J'avais pas 0 gramme d'alcool, peut-être... j'étais pas agressif, j'étais calme, enfin, j'étais speed sous coke tout ça…!" La salle s'émeut.



14h55 Questions des parties civiles au témoin

Me De Oliveira : "Vous aviez déjà vu Mr Meilhon…" "Non." Vous aviez beaucoup d'affection pour Laëtitia…" "Oui, et même bien plus que ça." "Effectivement vous lui envoyez des sms qui le prouvent au cours de la fin de la soirée…"

Mr Rousseau : "Vous dites aux enquêteurs, je sais que le viol s'est passé à deux kilomètres de chez elle." "Oui c'est ce qu'elle m'a dit."

L'avocate générale : "Vous n'avez pas conservé tous les sms…" "Il y en avait beaucoup et il n'y avait plus de place dans mon portable…"
"À 0h58 c'est Laëtitia Perrais qui vous contacte ?" "Oui." "Que déduisez vous de ce qu'elle vous a dit ?" "Je ne sais plus s'il y a du bruit à ce moment là, mais je déduis que ça vient de se passer."

Me Benbrahim : "Vous ne connaissiez pas les amis de Laëtitia et vous ne connaissez pas Laëtitia plus que ça…" "On se connaissait dans le car, je l'aimais bien…" Le président : "On peut le dire, vous en étiez très amoureux…" La salle sourit.

Mr Benbrahim demande s'il n'y pas pu avoir confusion dans l'interprétation des messages… "Pourquoi pas…"


14h40 Le témoignage de William Santarosa : "Elle me dit, il s'est passé un truc grave"

Le témoignage de William Santarosa, un collègue de travail.
"J'ai fait la connaissance de Laëtitia au lycée, on se connaissait comme camarades, pas dans l'intimité."
Le président : "Laëtitia vous avait-elle fait part de ses soucis ?" "Non, elle me parlait de son boulot, de ses amis, mais je ne connaissais pas ces personnes. Elle était un peu timide, ça dépendait des jours. Elle était réservée, mais elle avait du caractère, on ne pouvait pas lui faire ce qu'elle ne voulait pas ! C'était dans une soirée au travail entre nous, on dansait et elle, elle n'a pas voulu !"

"Elle buvait, fumait ?" "À ma connaissance non je l'ai jamais vu toucher une goutte d'alcool. La seule fois ou elle m'en a parlé c'est l'après-midi avant sa disparition.

"On a l'impression que vous êtes plus proches que vous ne nous le dites…" "On échangeait beaucoup de sms, comme avec tout le monde." "Elle vous appelle pour vous dire…" "Qu'elle avait fumé et beaucoup bu, il y avait beaucoup de bruit autour d'elle, je me suis dit qu'elle était dans une mauvaise passe…"

"Vers minuit, il y a une série de sms…

" j'tapel tal'heur un truc grave at dire…" "Vous répondez de la même manière." "Elle m'appelle ensuite à 0h58 pour me dire qu'elle avait été violée, qu'elle n'avait plus de batterie, qu'elle me rappellerait en rentrant. Elle n'a jamais rappelé…"


"Quand elle vous parle d'un truc grave…" "Je pensais alcool, vomissements…"

Tony Meilhon parle brièvement à son avocat.

Le président continue : Laëtitia est partie dans le milieu de l'après-midi, elle a fumé, bu, pris de la cocaïne.." "Ça me surprend je la connaissais pas comme ça."

14h34 Questions des parties civiles

Me De Oliveira : "Madame Deslandes dit de vous que vous étiez un gentleman…" "Je raccompagnais Laëtitia tous les soirs, sans plus."
"Dans la course poursuite, vous avez eu peur qu'il vous agresse…" "Oui, ça m'a perturbé un peu après."
Mr Meilhon correspond a votre souvenir ?"

"Il avait les cheveux courts… j'ai pas envie de le regarder…"


L'avocate générale : "Si vous ne vous étiez pas arrêté…" "Il m'aurait probablement renversé."

14h17 Reprise de l'audience

Le témoignage de Steven Doumeret, il a travaillé avec Laëtitia à L'Hôtel de Nantes.
"J'étais apprenti cuisinier avec Laëtiia et Jessica. Laëtitia était souriante, bosseuse, elle en voulait !"
Le président : "Elle était comment de caractère.." "Égale. Sauf le dernier jour, le matin quand elle est arrivée ça n'allait pas et ça se voyait. Mais elle ne m'a rien dit."

"Elle vous parlait de sa famille d'accueil ?" "Elle s'en plaignait, je le savais, mais elle ne s'en est pas plainte devant moi."

"Elle sortait…?" "Non en tous cas jamais avec moi."

"Le 18 vous dînez ensemble vers 18h45 avant le service… Vous indiquez dans votre disposition : "Laëtitia m'a demandé si j'avais déjà fait avec ma copine quelque chose que je voulais pas …" "Je ne me souviens pas de ça… Mais elle n'était pas comme d'habitude, ça se voyait mais je ne lui pas demandé.

À l'entrée du restaurant elle était avec un type.." "L'accusé ?" "Oui" "Ensuite tous les soirs je la raccompagnais jusqu'à chez elle avant de reprendre ma route, ce soir là elle est restée discuter avec nos employeurs."

Vous avez croisé l'accusé ?" "Oui en quittant le travail il m'a vu passer, il m'a suivi, doublé, et serré dans le trottoir, j'étais inquiet, il faisait des signes…"

"Vous déclarez : "J'ai remarqué une 106 blanche, il y avait dedans l'homme que j'avais vu avec Laëtitia, il m'a serré, sans baisser la vitre, il m'a suivi 10 minutes, ensuite il m'a fait des appels de phares, finalement il m'a obligé à m'arrêter, il était énervé, agressif, il m'a demandé où était Laëtitia, je lui ai dit qu'elle était restée à l'hôtel, il est parti comme un fou…"

"Le lendemain matin au travail…" "J'ai appris la disparition en arrivant au travail, j'ai aussitôt pensé à la personne de la veille…"

"Quand vous avez quitté l'hôtel… pensez vous que Tony Meilhon a pu vous confondre avec Laëtitia…" "Oui c'est possible."


11h34 L'audience est suspendue et reprendra à 14h



11h30 Les questions des parties civiles

Me De Oliviera : "Vous même vous êtes le frère de sœurs jumelles…" "Oui, Olivia était la confidente de Laëtitia. Je ne sais pas si elle s'est confiée à Olivia."

"On a l'impression que vous culpabilisez de votre relation amoureuse…" "Ben oui j'avais une amie, c'était l'amie de mon meilleur ami… c'est dégueulasse en fait. On n'était pas fier…"

"Depuis je n'oublie pas. Je me sens coupable… ça remue tout ça."



11h22 le témoignage d'un ami de Laëtia

Jocelin Gaborit : "Je connaissais Laëtitia du lycée, on a eu des moments de faiblesses, enfin intimes..."

Le président : "Vous étiez confidents…" "Non, c'était une jeune fille réservée, toujours prête à rendre service. On  n'a jamais fait la fête ensemble, je ne pense pas qu'elle consommait de stupéfiants, c'était vraiment pas son genre. On s'est un peu perdu de vue, on a quand même gardé le contact par sms ou par facebook.

"Vous vous revoyez le 18 janvier…" "Oui elle voulait me revoir, j'étais en froid avec ma copine de l'époque, qui est depuis devenue ma femme…" "On s'est parlé, on a fait… enfin voilà quoi"!
"Vous allez en voiture discuter, elle vous dit ce qu'elle a l'intention de faire ?" "Non, rien pas du tout."
"Elle me disait que ça n'allait pas forcément bien avec son copain, mais elle n'avait pas l'air déprimé. Je n'ai pas senti de tendances suicidaires." Ensuite il y a eu des sms entre vous jusqu'à 16h32, ensuite il n'y a pas de réponse." "On se dit qu'on regrette ce qui s'est passé entre nous. Elle, par rapport à son copain, moi par rapport à celle qui est devenue ma femme."


11h15 Questions des parties civiles

Me De Oliveira : "Vous étiez amoureux ?" "Oui l'un l'autre." "On se téléphonait tous les soirs."
"Vous dites, près d'elle y a quelqu'un qui chuchote…" "Oui elle était à l'extérieur de l'hôtel, je fais le rapprochement."
"Comment prenez vous le fait qu'elle vous dise je suis avec un homme de 33 ans…" "Sans plus, je ne suis pas jaloux, je lui demande juste de faire attention."

on a l'impression que lors de son dernier appel Tony Meilhon n'est pas avec elle, puisque il lui passe un coup de fil juste à ce moment là…" "Je ne sais pas."

Tony Meilhon compulse ses notes…


11h06 L'audience est reprise avec le témoignage de l'ami de Laëtitia

Le témoignage de Kevin Guiouillier,
Le président : "Laëtitia était votre petite amie ?" "Oui je l'ai connue au lycée en 2008, 2009. Elle était gentille, un peu timide, sympathique." "Elle est venue une soirée à la maison pour le jour de l'an 2011. Elle ne buvait pas d'alcool. Elle était plutôt clean."
"Qu'est-ce qu'elle vous disait de ses projets ?" "Elle voulait une famille, avoir un appart, elle ne parlait pas trop de sa famille d'accueil. Mais elle en avait assez."

"Vous l'avez revue après le jour de l'an ?" "Non, on se parlait par SMS ou au téléphone tous les jours." " Elle paraissait normale."

"Elle faisait état de déprime ? " "Non, c'est la gendarmerie qui m'a dit ça, le testament…"

"Et Jessica ?" "Je la voyais au lycée…"

"Le 18 janvier vous avez reçu plusieurs appels téléphoniques de Laëtitia ?"

"Oui plusieurs, j'entendais des murmures derrière elle vers 21h50, je lui ai demandé pourquoi, elle m'a dit j'ai rencontré un homme de 33 ans cet après-midi, je lui ai dit : "fais attention à toi."


"Dans l'après-midi, elle vous appelé ?" "Oui pour me dire qu'elle avait fumé un peu de drogue, ça m'a surpris…"

"Elle devait me rappeler dans la soirée, comme je n'avais pas nouvelles, j'ai essayé de l'appeler sans résultat."

Le président : "Le lendemain ?" "C'est Jessica au lycée qui était en pleurs." "Comment avez-vous vécu tout ça…" "Assez mal en fait, j'ai fait la connaissance de sa famille…" Depuis un an j'ai pas trop de nouvelles de Jessica."


10h26 L'audience est suspendue pour un quart d'heure



10h22 Les questions des parties civiles

Me De Oliveira : "Mr Deslandes quand sont venus les gendarmes, il avaient une voiture ?" "Oui garée devant le Shopi."
Me De Oliveira : "J'ai une question à Mr Meilhon." "Mr Meilhon vous vous souvenez avoir vu les gendarmes quand vous êtes allé chez Shopi ?" "Non" "Avec la voiture ?" "Oui avec les conteneurs dedans…"


10h10 C'était une très bonne collègue

Le témoignage d'Antony Deslandes, militaire, fils des époux Deslandes.
"Laëtitia était une fille charmante, réservée. À cette époque je faisais mon apprentissage de cuisinier chez mes parents, c'était une très bonne collègue."

Le président : "Ce soir là vous êtes avec des amis." "Oui et je vois Laëtitia descendre tard d'une 106 blanche. Je ne connais personne en copain qui ait une voiture comme ça. Pour moi elle n'avait pas l'air contente, elle se faisait engueuler. J'ai pensé que c'était son père, qu'il y avait un problème avec le scooter. Elle est partie vers chez elle. La 106 est partie faire demi tour en poussant les rapports, elle est repassée en trombe..."

"Que disait Laëtitia de la famille Patron ?" "Qu'il était chiant, qu'il l'empêchait de sortir à 18 ans… tout ça !" "Jessica aussi tenait les mêmes propos."

"Quand la voiture est repartie, les phares était allumés ?" "Oui ça a éclairé l'appartement, on jouait dans le noir à Fifa 2010."


9h59 Les questions des parties civiles

Question : "Elle avait fumé un joint dans l'après-midi, vous l'avez constaté ?" "Fumé un joint ?" Elle tombe des nues ! "Non c'est pas possible !"

"Vous pouvez nous dire comment était la relation entre les deux sœurs, Laëtitia était dominante dans le travail,."

Me Rousseau : "Qu'elle était son humeur dans les derniers jours…?"

"Elle m'a fait un testament dans les jours précédents, j'ai découvert ça à la gendarmerie…"


"Vous dites elle a voulu larguer cet homme…" "Oui aussitôt quand j'ai appris l'enlèvement, j'ai pensé que c'était cet homme, elle avait jamais connu un homme, et celui là était beaucoup trop âgé pour elle."

Mr De Oliveira : "Vous apercevez Laëtitia dans contre Mr Meilhon vous l'avez décrite comme une allumette sans en dire plus…" Oui c'était une enfant dans les bras d'un homme…"

"Vous reconnaissez Mr Meilhon ?" Il se lève spontanément. "Oui c'est lui… affaibli !"



9h42 Elle voulait dormir à l'hôtel... je refusais

Le témoignage de Marie-Noëlle Deslandes, hôtelière restauratrice.
"Laëtitia disait toujours à Jess : "Baisse pas les bras on y arrivera." C'était la dominante dans les jumelles. J'ai les mêmes aussi à la maison, j'ai des jumeaux.
Quelle était votre relation avec Laëtitia : "Mère fille !" "Elle m'avait dit, ils ont de la chance tes jumeaux d'avoir une maman comme toi." "Elle m'a dit un jour j'espère que j'aurai un chéri… je lui avais dit une jolie fille comme toi ce serait dommage !"
Le président : "Ça se passait comment avec la famille d'accueil ?"

"pfuuuu" dans un soupir, elle voulait souvent dormir à l'hôtel, je refusais. Elle habitait à 300 mètres. Des sanglots.


"Vous dites à propos de Mr Patron : "Il était hostile avec nous." "Il nous reprochait de ne pas avoir pris la meilleure. Jessica avait un problème, elle ne regardait jamais les hommes en face…"

"Un jour on était avec la comptable, Laëtitia voulait s'initier à la caisse. Comme ça trainait, Mr Patron a téléphoné pour protester, la comptable a pu entendre la conversation…"

Le président : "La journée se passe normalement.." "Elle ne m'a rien dit de particulier." "Vous rencontrez Mr Meilhon ?" "Oui quand on rentre des courses, il me dit "on mange bien chez vous… !" je lui ai répondu, c'est bien, mais je ne vous connais pas monsieur !" "On aurait dit une allumette contre... je sais pas moi je le regardais comme ça !" Elle redresse la tête vers le plafond.

"Habituellement le soir, Steven Doumeret faisait un bout de chemin avec elle, en gentleman, ce soir là elle n'avait pas envie de partir. Elle lui a dit qu'elle allait le suivre…"


9h35 Questions des parties civiles

Me De Oliveira : "Vous avez des relations quasi familiales avec Laëtitia.." "Oui elle nous faisait la bise, nous appelait par nos prénoms, on l'appelait Pepette !" "Comme toutes les filles de l'hôtel ?" "Ah non il n'y avait quelle parce que ça lui correspondait, c'était une gamine charmante…"

"Comment vous est apparu l'homme ?" "C'était une jolie gamine, pas comme l'homme !"

Mr Rousseau : "Elle est venue une fois avec sa mère ?" "Oui c'est moi qui lui avait proposé de venir déjeuner avec sa mère."


9h19 L'audience est reprise


Le président : "Nous allons continuer l'audition des témoins."

Monsieur Deslandes, restaurateur : "Quand on est rentrés en fin de journée du Leclerc, il y avait Laëtitia avec Monsieur, il se sont poussés pour qu'on puisse entrer. On ne l'avait jamais vu, elle ne nous en avait jamais parlé.

Elle était apprentie chez vous ?" "Oui elle était en deuxième année. C'était une gamine hyper douce, jamais un mot, toujours souriante, elle était mignonne. Une salariée sans problème. J'ai eu aussi Jessica en apprentissage en cuisine avec moi, mais ça s'est mal passé. Elle pleurait souvent elle n'est pas restée. Ça c'est mal passé avec Mr Patron, il nous a reproché d'avoir fait le mauvais choix.

Elle était assidue, une gamine sans problème. Elle venait en scooter, elle le garait dans la cour.

Le président : "La journée avait été normale ?" "Oui normale, quand elle nous a vu arriver elle a repoussé l'homme, ils se faisaient un bisou, elle a eu l'air surprie. Ma femme est descendue pour ouvrir la grille, comme il y avait du vent, l'accusé l'a retenue un peu.. puis il est parti."

"Le service du soir se passe comment…"

"Elle avait l'air perturbée, on a un peu parlé après le service, de sa majorité des choses comme ça, elle n'a pas suivi le jeune Doumeret comme à d'habitude."


"Vous remarquez quelque chose…" "Le scooter de Laëtitia était dans la rue, ça arrivait, elle avait eu une fois un problème de démarrage."
"Et le matin ?" "C'est le facteur qui m'a dit y a des gendarmes partout. Et ils sont arrivés ensuite. On pensait pas à ça…" "On l'a appelée plusieurs fois, mais c'était toujours le répondeur."

"Steven Doumeret vous a parlé ?" "Oui il m'a raconté qu'il s'était fait serrer du côté du Mac Do par l'accusé."

Laëtitia avait une chambre à l'hôtel ?" "Plutôt un vestiaire avec une douche, trop petite pour la louer on pouvait quand même y dormir si on en avait envie."
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