Le procès de Tony Meilhon à Nantes : le récit du dixième jour d'audience

C'est le 10ème et avant dernier jour du procès de Tony Meilhon, avec l'audition des derniers témoins et les plaidoiries des parties civiles.




16h03 Fin des plaidoiries des parties civiles et suspension de l'audience jusqu'à demain 9h


15h48

Me De Oliveira
"Vendredi le soleil est arrivé, sur la campagne et sur la ville, il est revenu sur la Loire mais il ne nous a pas réchauffés, vendredi nous avons rencontré Tony Meilhon. Il a décidé tout seul de priver cette jeune fille, innocente, de sépulture.

Ce procès a pris vos jours et a pris vos nuits, je pense.

En prenant sa vie et en séparant son corps Tony Meilhon a voulu prendre la maîtrise de son récit de cette audience.

Malgré le froid de la nuit éclairée par la lune, malgré le sang qui coule sur le sol, dans le coffre de la voiture, vous avez fait venir Mr X… Parce que vous n'êtes pas le maître du procès, je voudrais que, vous les jurés, vous les magistrats, vous les huissiers, vous les journalistes, vous le public, vous les hommes masqués mais dont nous voyons les yeux, que chacun ressente la terreur, l'effroi, la peur, mesure la terreur de Laëtitia,

que vous même Mr Meilhon mesuriez la peur de la mort !


Qu'avez vous fait du corps blessé qui s'était refusé à vous ? Vous l'avez plié dans le coffre ! On imagine les cris dans la voiture, la confrontation violente à Cassepot, l'excitation sexuelle et meurtrière. Corps à corps meurtrier. Les yeux de Laëtitia on dû supplier la grâce, un coup de poing est parti pour éteindre ce regard. Étranglement de la bouche dans laquelle il a mis son sexe.

Corps à corps au couteau, 44 coups de couteau, dans une chair tendre, je cite.

Le Trou Bleu pour oublier le corps de Laëtitia. Il a scié les rêves et les projets et plongé les morceaux du corps dans les eaux sombres des mensonges macabres."


15h39

Me Rousseau
"Madame Larcher prend des médicaments pour supporter la vie, cette maman n'est peut être pas comme les autres, pour autant son anéantissement est total depuis la nuit du 18 janvier 2011. Tony Meilhon a anéanti la vie de Laëtitia. Allant venant entre les communes de son territoire comme les dents de la scie qui a démembré Laëtitia. IL a pensé solitaire à tout sauf à la science qui allait faire parler un corps… À qui ferez-vous croire que vous avez eu un accident vous qui avez voulu croire à votre folie ?

Les derniers mots de Mr B sont très durs, Mr Meilhon avait un territoire, il a voulu se forger une image, mais vous êtes découvert et vous ne trompez plus personne.

Avez vous aperçu la peur de Laëtitia dans la 106 Mr Meilhon ? Non Avez vous aperçu son regard ? Non. Que nous dites vous d'elle ? Rien.

Mme Larcher repart de ce procès avec une photo de sa fille âgée de 20 ans et une pierre tombale."



15h23

Me Poquet
"C'est difficile de juger surtout pour vous les jurés. Les magistrats professionnels vous ont aidés; Vous avez juré de juger Tony Meilhon sans trahir les intérêts de l'accusé ou ceux des parties civiles que je représente. Vous apprécierez la peine, mais nous attendions pour que ce procès ait du sens de connaître la vérité… nous sommes heurtés à la mégalomanie de Tony Meilhon, à son cynisme !

Il nous a dit : elle était charmante, il l'a tuée de 44 coups de couteau, elle était superbe, il l'a démembrée ! Il tire de ce procès et de l'effroi qu'il provoque une satisfaction nauséabonde.

Sa version théâtralisée à postériori se heurte aux experts, aux sachants. Tony Meilhon n'a eu pour seul objectif que de servir ses propres intérêts.

Mesdames et messieurs les jurés je vous demande de prendre en considération toutes les souffrances endurées par la famille de Laëtitia.


15h03 Le début  des plaidoiries.

Me Henry
"Les faits que nous avons à juger aujourd'hui sont hors normes. Selon le propos de Madame l'avocate générale nous avons à juger un homme "hyper-tout" omnipotent en somme.
Nous devons redonner vie à une jeune fille charmante, heureuse de vivre, nous avons entendu, fraîche, joyeuse, discrète, courageuse, à son sujet on ne trouve que des mots élogieux…

Pour la famille Larcher, c'est impossible de comprendre les faits, Mr Meilhon donne une version des faits contraires aux faits constatés, pourquoi au delà de faits terribles Mr Meilhon n'a pas respecté le corps de Laëtitia ? Pourquoi la famille Patron ne s'est pas inquiétée de l'absence de Laëtitia ? Toutes ces questions restent sans réponses.

Tout au long des débats, vous avez constaté la personnalité complexe de Mr Meilhon, si vous avez perdu vos repères face à une telle barbarie, vous le condamnerez pour la monstruosité de ses actes.

Quelle que soit la décision que vous prendrez Mr Larcher ne saura rien de la vérité qui lui est due. La douleur de la famille reste intacte deux ans plus tard, et doit continuer de supporter ce poids de l'absence."



14h40 Reprise de l'audience

Le président : " À la demande des parties civiles nous allons regarder la carte des lieux." L'huissier situe pour la Cour les lieux cités au cours de l'audience, Cassepot, l'étang de Briord, Lavau-sur-Loire...

Le président : "Mr Meilhon levez vous… "Mr le président." Quand on regarde la carte on voit l'itinéraire se dessiner, qui passe par le sud, le nord de la Loire si c'était la même personne… "

"Si c'était ! Je ne vous en dirai pas plus sur ce sujet."


Me De Oliveira, "Quand on regarde cette carte on voit une route qui va de Cassepot à Rouans…" "Jusqu'à Rouans oui, mais après… Je vois pas !"

"Comment mettez vous le corps de Laëtitia dans la voiture ?" "Ben comme ça…"
"Vous avez dit vendredi "il s'agit d'une simple agression…" "j'ai dit ça ?" "Oui je parle sous contrôle de votre avocat." Pas de réponse.


Me Andine demande que Mr Larcher, l'oncle de Laëtitia puisse s'exprimer. Le président lui donne la parole.

Je suis l'oncle de Laëtitia, je l'aimais beaucoup, quand j'ai entendu la manière dont Mr Meilhon en parle je suis révolté. Ce qu'il lui a fait subir… C'était une gamine charmante, il lui a fait faire des choses inimaginables… Elle quittait l'enfance...

L'avocat m'a demandé à combien je chiffrais la perte de ma nièce… 1 euro… 1 million d'euros ? Rien c'est impossible. Il l'a empêchée d'avoir une vie normale.

Moi j'ai pris perpette, je ne l'a reverrai jamais. Lui dans 30 ans il sortira. Et Laëtitia ne reviendra pas.

Il dit la vie en prison c'est dur, mais il y fait des photos, passe des coups de fils, consomme de la drogue…

Nous somme la famille, elle n'a pas toujours été à la hauteur, mais c'est du passé et cette famille s'est reprise, et à manifesté en permanence sa présence auprès de Laëtitia et Jessica.

Mr Patron a été reçu par le président de la République, nous la famille même pas !"

Tony Meilhon garde les yeux baissés.


11h42 L'audience est suspendue et reprendra à 14h30



11h36 Le président : "Nous avons retrouvé un témoin de moralité qui n'était pas à l'audience au début, nous allons l'entendre."

Le témoignage de Morgane F

"J'ai connu Tony Meilhon, nous étions enfants, en prison, je lui ai écrit, j'allais le voir lui laver son linge…"

Le président : "Tony Meilhon a eu une période de cavale, vous l'avez vu ?" "Oui, on se voyait souvent, mais je ne voulais pas l'héberger… C'était un personne très gentille, il avait le cœur sur la main, il était franc et ne supportait pas les menteurs…" "Ensuite j'ai quitté la région et nous avons cessé de communiquer…"


11h25 Les questions des parties civiles

Me De Oliveira : "Tony Meilhon vous avait proposé un coup à Port-Saint-Père ?" "Oui chez une dame." "Vous dites aux enquêteurs : on devait aller chez une dame, la séquestrer…" "Oui mais je l'ai pas senti."

"Pour aller de Port-Saint-Père à Chéméré on passe par où ?" "Je sais pas je conduisais pas !" "On passe par Briord…" "Je sais pas ce que c'est."

"Lors de votre rencontre, Mr Meilhon était dans quel état ?" "Nerveux, parano…"

Me Rousseau : "Vous vous souvenez de détails qu'il vous aurait donné ?" "Non"
À Tony Meilhon : "Avez vous donné un détail à Mr B ?" "Oui j'ai spécifié si la personne était morte ou vivante." Mr B : "oui il m'a dit : j'ai pris le pouls de l'homme, et il n'y en avait plus."
Mr Meilhon : " Vous ne nous avez jamais parlé de prise de pouls…"  "Oui je ne l'ai pas pris !"

Mr B : "Je voudrais dire une dernière chose, je suis un ancien détenu, je sais qu'il ne dira jamais qu"il l'a tuée ou violée en prison c'est impossible…"



11h22 J'ai dit, j'ai renversé une personne en scooter

Le président : "Le démembrement a pu se dérouler dans la matinée." "Oui." "Mais alors pourquoi solliciter Mr B ?"

Mr B intervient : "C'est à ma demande qu'on c'est vu pour qu'il me donne l'argent."

Le président : "Mr Meilhon, pourquoi vous dites : "J'ai renversé un homme ?" "Non, j'ai dit, j'ai renversé une personne en scooter ! C'est Mr B qui parle d'un homme !"


11h10 Tony Meilhon conteste le mot magot

Le président : "Mr Meilhon comment expliquez vous que vous ne pouvez pas payer Mr B alors que vous avez un magot…" "Un magot je suis pas d'accord… " "Une réserve alors ! Pourquoi n'avez vous pas payé ce que vous deviez à Mr B ?" Tony Meilhon : "J'avais plus d'argent j'avais tout donné à mon complice !" "Je lui ai donné 150 euros parce qu'il n'y avait pas tant de cuivre que ça, 3 ou 400 euros pas plus."

"Pourquoi lui donner rendez-vous à Atlantis si vous ne pouvez pas lui donner son argent ?…" "Je suis dans une galère voilà"

"C'est invraisemblable quand même j'ai du mal à comprendre que vous alliez voir quelqu'un comme ça…" "Ben oui mais tout est invraisemblable…"

"Enfin vous avez découpé un corps… (Tony Meilhon le coupe rapidement) "Non." enfin vous avez un corps découpé dans le coffre…" "Oui." Alors pourquoi lui raconter tout ça…" "Je ne sais pas…" "Vous vouliez le compromettre ?" "Non, c'est quelqu'un de confiance voilà…" "Vous ne vouliez pas lui demander une aide concrète… Pourquoi prendre le risque d'aller dans un lieu surveillé avec des morceaux de corps dans la voiture…"

"Les meilleurs coups se font sous le nez des gendarmes !"



10h49 L'or dès qu'on en a 500 grammes… on le vend !

Le témoignage de Nicolas B
"J'ai rencontré Tony Meilhon en prison, j'ai fait par la suite des petites affaires illicites un peu, pour conclure un cambriolage on avait rendez-vous sur un parking à Saint-Herblain, j'y suis allé avec un ami, là on a vu Tony Meilhon qui était tout pâle, on lui a demandé si ça allait, il nous a dit : j'ai renversé un type je l'ai mis dans le coffre… on s'est dit qu'on voulait rien savoir de tout ça et on est parti…"

Le président : "En prison il était comment ?" "Calme, il était costaud et il faisait du sport, alors forcément comme il est grand, il en imposait."

"Vous faisiez des petits trafics avec lui ?" "Oui des bricoles…" "Un jour il y a un employeur qui m'a embauché au black pour poser des panneaux solaires, et à la fin de la semaine il n'a pas voulu me payer… On a a décider de faire son hangar…" "Photovolt précise le président. "Oui c'est ça, on a pris les ordinateurs, retourné le hangar…"

"Vous vous êtes retrouvés à Cassepot…" "Oui pour partager le matériel volé et le revendre, le camion était embourbé…" "Son cousin n'était pas là. Il me devait de l'argent, visiblement il n'en avait pas, il m'a remis 150 euros, c'était pas beaucoup. Ensuite on s'est retrouvé à Atlantis…"

"Le président : "Pour vous rendre l'argent ?" "On se l'est pas précisé, mais pour moi c'était pour ça !" "Il est dans quel état quand vous arrivez à Atlantis…" "Il était tout pâle… Il nous expliqué qu'il avait eu un accident avec un gars, qu'il était dans le coffre…"

"Vous dites : il était plein de terre, les pompes pleines de gadoue !" "Oui mon copain lui pose la question, qu'est ce que t'as fait pour être dans cet état ?" "vous avez vu la voiture ?" "Oui il y avait deux poubelles et du grillage dedans…" "Vous l'avez cru ?" "Pas vraiment, j'ai cru que c'était pour pas me donner les sous, il était un peu mythomane… je l'ai souvent vu défoncé mais jamais comme ça…"

"Il vous donne quelque chose d'autre ?" "Une batterie de téléphone, je me suis dit que c'était pour rendre son histoire crédible…" "J'ai essayé de l'appeler ensuite mais ça répondait pas… Son téléphone était coupé. Il est parti, j'ai continué mes affaires… J'avais des clients pour l'héroïne…"

"Et après… ?" "Le soir j'ai vu les infos à la télé, je le croyais pas, c'est les gendarmes qui m'ont dit."

"Pour moi c'était quelqu'un de gentil… Maintenant je crois pas que c'est quelqu'un de gentil !"


"Qui peut-être Mr X ?" "C'est invraisemblable, on peut pas demander ça à quelqu'un ! Si je n'étais pas venu à Atlantis avec un copain… Je serais peut-être monté en voiture, je pense que c'est ce qu'il attendait de moi… Me rendre complice !"

"Et les 38 000 euros les deux kilos d'or.." "J'y crois pas, s'il avait eu 38 000 euros il se serait pas comporté comme il le faisait. Et l'or dès qu'on en a 500 grammes… on le vend !"



10h22 L'audience est suspendue pour 10 minutes



10h18 Les questions des parties civiles

Me De Oliveira : "Vous habitez loin du Trou Bleu ?" "À 300 mètres à vol d'oiseau. On s'y baigne l'été." "Est-ce que vous savez ce qu'on pêche dans cet étang ?" "Non je suis pas pêcheur."

"Pointer un co-détenu c'est pas pointer une femme ?" "C'est pareil pour moi on abuse pas des gens."

"Vous avez dit aux enquêteurs en voyant les photos on aurait envie de lui faire des câlins…" "Ben ou on lui donnait 14 ans, c'est comme une enfant…"


10h07 le témoignage de Jean-Charles Dornat-Cohen

"J'ai connu Tony Meilhon en détention, il était sportif solitaire et lunatique, on discute sur le même étage…" "Vous dites aux enquêteurs, c'est un sale con lunatique, je peux pas le blairer…" "Ah oui et encore moins maintenant !"

"Vous l'avez jamais revu ?" À France 3 !" Le président : "à France 3 ?" "Ben oui à la télé !"


"Mais vous étiez à Pornic au bar ce soir là…" "Oui c'est le patron qui m'a dit regarde ce mec passe comme un fou…" "Ensuite vous quittez le bar…" "On est allé chez une copine avec Pierrick Lecan, on a vu le scooter dans le fossé."

"C'est vous qui conduisiez ?" "Oui on avait pas beaucoup bu. On revenait d'une pétanque à La Rochelle." "Vous dites il y avait une lumière rouge…" "Oui c'est la lumière arrière."
Le président : "Oui mais le scooter a été retrouvé dans l'autre sens…" "Je ne sais pas !" "Vous dites si on avait eu le camion on l'aurai tpas laissé là…" "Ben oui les temps sont durs !"… "Et comme il n'y avait personne autour on ne s'est pas arrêté c'était pas un accident ! Enfin vous voyez…"


10h02 Questions des parties civiles

Me De Oliveira : "Lors de la sortie précédant les faits comment Tony Meilhon réagit à l'alcool et à la cocaïne ?" "Normalement."
"Si on a un corps à découper on fait appel à qui ?" "Ça me parait invraisemblable !"

L'avocate générale : "Dans quel sens passe la voiture de Tony Meilhon, je ne sais plus, on m'a posé la question je ne sais plus…"


9h49

Le témoignage de Pierrick Lecan
J'ai connu Tony Meilhon en prison, il était sur le même étage que moi.

Le président : "Il était comment ?" "Bricoleur dans sa cellule, calme, il faisait du sport !"

"Vous l'avez retrouvé comment ?" "Par hasard, j'étais à un bar à la Bernerie… Il est passé devant, je savais pas qu'il était sorti de prison, on a repris contact."

"Vous l'avez revu le soir du drame ?" "Oui on était au bar, c'était Alain Duaut qui m'avait dit qu'il viendrait."

On sait que vous appelez une amie à 1h06 du matin…" "On est encore devant le bar à ce moment là…" "Deuxième appel à cette même amie…" "Oui c'est le temps de trajet entre la Bernerie et Pornic, c'était pour dire qu'on était devant chez elle."

Le témoin enlève sa veste.

"Qu'est-ce que vous voyez rue de la Rogère…" "Il y avait un scooter sur le bord de la route. Il n'y avait personne." "Vous parlez d'une lumière rouge dans le rétroviseur…" "C'est possible, mais je ne sais pas ce que c'est…"

"Vous aviez bu ?" "Non on était sobre !" "Vous avez dit aux gendarmes que vous aviez bu !" "Oui un peu, mais sans excès !"

"Quand vous avez appris…" "Ça m'a surpris, j'ai appris ça sur BFM TV…, ça m'a surpris." "Et quand vous avez appris l'implication de Tony Meilhon ?" "Encore plus, on avait passé une soirée ensemble la semaine d'avant…"

"Avec des stupéfiants ?" "Oui. " Il y avait de la coke ?" "Oui j'avais fourni Tony Meilhon !"



9h41Les questions des parties civiles

Me De Oliveira : "Étiez vous le meilleur ami de Mr Meilhon ?" "Meilleur ami non, un bon copain ! On faisait la fête je m'attache pas trop aux personnes…"

"Qui est-ce qu'on peut contacter en pleine nuit à Arthon-en-Retz pour découper un corps…" "Je vois pas vraiment comment on peut demander ça à quelqu'un…"

"Comment est considéré le fait de balancer en prison ?" "Très mal, j'ai eu à en souffrir… J'ai été extrait pour ça (l'affaire Laëtitia) alors les autres détenus se sont mis à parler…"


Me Andine : "Quel a été la réaction de Laëtitia Perrais pendant l'altercation ?" "Je me suis surtout occupé de Tony, je l'ai vue elle dehors ensuite, elle avait peur."
"Il paraissait avoir beaucoup d'argent Tony Meilhon ?" "Je pense pas, quand on a beaucoup d'argent on va pas dans les petits bars…"

Me Rousseau : "Pendant l'audition chez les gendarmes vous avez fondu en larmes…" " Je me suis dit si on me croit pas, sa voix tremble, si on me croit pas, comment je vais faire pour me dépêtrer de ça... !" On le sent éprouvé.


L'audience reprend à 9h15

Le témoignage d'Alain Duault
"Mr le président, j'ai connu Tony Meilhon en prison. C'était un garçon calme, il faisait du sport."

"Comment vous êtes vous retrouvés après ?" "Par hasard, j'étais chez Auchan, on a pris un verre. C'était fin 2010."

Le président : "Vous dites aux gendarmes : on faisait la fête…" "Oui on s'est retrouvés à plusieurs reprises." "Vous êtes allés à Cassepot ?" "Oui." "Le jour du drame ?" "Oui, je voulais voir sa carabine, j'avais fait le projet de l'acheter pour tirer dans la campagne par chez mes parents."

"Le soir au bar il y a une altercation ?" "Oui ,j'ai essayé de faire entendre raison à Tony…, j'ai demandé au patron du bar qu'il fasse son patron !" (sic) "On est sorti."

"Et Laëtitia, que faisait-elle ?" "Je ne m'en suis pas occupé, mais après elle pleurait…" "Comment vous paraissait-elle ?" "Jeune, je l'avais fait remarquer à Tony, il m'avait dit qu'elle était majeure et consentante…"

Vous avez essayé de passer un coup de téléphone à Tony Meilhon tard dans la soirée…" "Oui mais il ne m'a pas répondu." "Le lendemain vous avez eu un échange vers 13h…" "Oui, il voulait d'abord que je vienne à Pornic. Et finalement il a décidé qu'il venait à Nantes, je n'ai pas bougé. Et je ne l'ai jamais revu."

"Ensuite les gendarmes me sont tombés dessus. J'ai été entendu incarcéré…" Il soupire, encore éprouvé.

Le président : "Mr Meilhon vous avez mis en cause Mr Duault…" "Oui c'était n'importe quoi, j'étais dans la phase où je voulais me constituer une histoire…"

"Mais vous vous  rendez compte du tord que vous lui avez causé ?" "J'étais dans mon délire, hospitalisé à l'UMD, les infirmiers me racontaient ce qui se passait dehors, ce qu'on disait de moi, j'ai dit n'importe quoi…"

Un silence… Tony Meilhon regarde Alain Duault : "Excuse moi Alain."


Le président : "Heureusement que Mr Duault avait un portable et qu'on a pu le suivre jusqu'à Nantes !" "Oui je suis allé dans un bar à hôtesses le reste de la nuit." "Effectivement nous avons les témoignages."
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