"Comme quoi, Hitler n’en a peut-être pas tué assez…" Ce sont nos confrères du Courrier de l'Ouest qui rapportent ces propos de Gilles Bourdouleix, comme d'autres maires en été, il est confronté à un afflux de caravanes installées illégalement sur sa commune
Les gens du voyage ont installé 150 caravanes environ dimanche soir sur un terrain agricole, à proximité du stade de la Treille. Gilles Bourdouleix aurait parlementé durant une heure avec les membres de la mission évangélique. Excédé par les saluts nazis et les accusations de racisme des gens du voyage, le député-maire, provocant à son tour, aurait indiqué, nos confrères du Courrier de l'Ouest sont affirmatifs ...
avant d'assurer qu'il démissionnerait ce lundi soir si le préfet refusait de faire évacuer le terrain par les forces de l'ordre."Comme quoi, Hitler n’en a peut-être pas tué assez…"
Ce matin, Gilles Bourdouleix a stationné sa voiture devant l'accès du terrain empêchant ainsi toute sortie ! Des vitres ont été brisées, il dit "n'être plus maire de Cholet".
Sur Twitter les réactions indignées ne se sont pas fait attendre,
Sur Europe 1 Gilles Bourdouleix dément avoir tenu ces propos, précisant avoir dit :
"si c'était Hitler il les tuerait tous ici"
Notre confrère du Courrier de l'Ouest maintient, et diffuse l'enregistrement sur Youtube,
Jean-Louis Borloo saisit la direction de l'UDI
Le président de l'UDI, Jean-Louis Borloo, a condammé lundi après-midi "de la manière la plus formelle" les propos de Gilles Bourdouleix et a saisi en urgence la direction du parti sur les suites à donner à cette affaire.
Jean-Christophe Lagarde, secrétaire général de l'UDI, annonce que les propos du maire de Cholet seront sanctionnés mercredi soir.
La décision officielle sera prise mercredi soir par le comité exécutif de l'UDI. "Même si les propos de Gilles Bourdouleix ont été divulgués sous le coup de colère, ils sont incompatibles avec les valeurs et l’appartenance de l’UDI", déclare Jean-Christophe Lagarde. Ajoutant : "Il ne peut s'agir que d'une exclusion. Gilles Bourdouleix a signé une charte des valeurs, une décalaration de groupe pour rejoindre l’UDI : ce qu'il a dit est totalement contraire à ses engagements".
Quid du CNIP, parti dont Gilles Bourdouleix est président ? "Si le parti cautionne ces propos, il devra lui aussi quitter l'UDI. Sinon, le parti peut rester au sein de l'UDI. Et si des adhérents du CNIP pensent comme lui, ils n’ont qu’à partir. Notre parti ne changera pas sa ligne politique".
Gilles Bourdouleix et les gens du voyage : une inimitié de longue date
Gilles Bourdouleix, 53 ans, réélu en 2012 président du Centre national des indépendants et paysans (CNIP) qui a rejoint l'UDI de Jean-Louis Borloo, a multiplié les procédures contre les gens du voyage ces dernières années.En novembre 2012 notamment, il avait porté plainte pour "tentative de meurtre" contre X et contre le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, après un différend l'ayant opposé à des gens du voyage venus s'installer sur sa commune.
La Ligue des droits de l'Homme avait également porté plainte contre le maire de Cholet pour "provocation à la haine ou à la violence et à la discrimination raciale à l'encontre des gens du voyage d'une part, et de diffamation raciale d'autre part" pour des propos qu'il aurait tenus lors du différend: "Ils volent l'électricité, ces gens-là sont des voyous, des assassins et des voleurs", avait à l'époque rapporté Ouest-France.
Dès 2006, il avait lancé une pétition à destination des 36.500 maires de France, réclamant que ces élus aient autorité pour obliger la police nationale à intervenir en cas d'occupation illégale d'un terrain. (AFP).