L'été dernier dernier des habitants du Cellier ont créé le musée de Louis, un tout petit musée dédié à la mémoire de "Fufu", le musée va rejoindre le château où résidait le plus célèbre des comédiens français
De Funès est décédé il y a belle lurette, mais ses mimiques qui n'appartiennent qu'à lui survivent avec la diffusion de ses films à la télé. L'homme au 160 millions d'entrées au cinéma, rien que ça, vu et aimé dans le monde entier, exerce toujours la même fascination sur le "public". Louis De Funès : petit Français râleur, méchant, hargneux, plat devant les puissants, arrogant devant les faibles, un archétype en somme de la société française. C'est la comédienne Mylène de Mongeot qui en dresse ce portrait plutôt exact.
Louis de Funès qui a connu la gloire presque sur le tard en 1964 avec le "Gendarme de Saint-Tropez", continue d'émerveiller, d'intriguer, d'amuser. Son public se renouvelle, au point qu'un tout petit musée a ouvert au Cellier, dans la banlieue de Nantes. Le Cellier, commune des bords de Loire, là où précisément le comédien habitait. Un peu à l'écart du monde. À l'écart du village même, sur la colline, au château de Clermont. Propriété de sa femme Jeanne Barthélémy, le comédien y a résidé de 1967 à sa mort. Il devait décéder d'une crise cardiaque à l'hôpital à Nantes le 27 janvier 1983.
Pour le 30ème anniversaire de sa disparition, des habitants du Cellier ont ouvert au centre de la commune le "Musée de Louis". Un tout petit musée pour dire l'attachement du grand public à ce comédien mal aimé de la critique cinématographique. Un musée, puisqu'il faut bien donner un nom à ce qui ressemble en fait à un lieu de mémoire. Le public ne s'y est pas trompé, il est venu voir, regrettant à chaque visite de ne pas se trouver là où vécut la "vedette", comme on disait à l'époque, devenue désormais "star" du cinéma français.
Une souscription pour le musée de Louis
Le musée de Louis rouvrira ses portes au château au printemps prochain. Dans l'orangerie. En trente ans, le château a fait l'objet de plusieurs transformations, c'est désormais un lieu de résidence aux portes de Nantes. Si on connaît par cœur les mimiques de Louis de Funès, on connaît moins la passion qu'il avait pour le jardinage ou la pêche. De Funès cultivait plus de 600 rosiers, et en "bio" s'il vous plaît ! Il allait pécher au bord du fleuve devant l'auberge, en bas de chez lui ! L'arbre sous lequel il se mettait à l'ombre est toujours là. Devant l'auberge, où il mangeait à midi dans la cuisine. Quand des clients importuns le reconnaissaient et se faisaient trop pressants, "il prenait sa barque, et s'en allait pécher vers la rive en face, à l'écart..." raconte Pierre Brohant qui était enfant à l'époque.Pour déménager et améliorer l'accueil du public, le musée de Louis lance une souscription en ligne. Chacun peut verser ce qu'il veut ou peut ! Le montant n'est pas considérable, 10 000 euros. Pour l'instant le musée de Louis a trouvé 18% de la somme.