C'est la fin de huit ans de procédure. La Cour de cassation a rejeté le pourvoi de Laurent de Villiers contre le non-lieu dont avait bénéficié son frère aîné Guillaume, qu'il accuse de l'avoir violé.
Pourvoi rejeté
La cour de cassation a suivi à la lettre l'avis de l'avocat général en rejetant le pourvoi de Laurent de Villier. Le fils cadet de Phillippe de Villiers récusait le non-lieu dont avait bénéficié son frère aîné Guillaume, qu'il accuse de l'avoir violé.Des faits qui se seraient produits de 1994 à 1997
Laurent de Villiers avait déposé plainte en 2006 contre Guillaume. Les faits se seraient déroulés dans la maison familiale, en Vendée, entre 1994 et 1997, Laurent avait entre 10 et 13 ans.Retour sur la procédure
- Plainte pour viol contre Guillaume par Laurent de Villiers
- Retrait de la plainte de Laurent suite à "pardon familial" de Guillaume.
- 2008, nouvelle plainte de Laurent de Villiers.
- Mai 2010 Guillaume de Villiers est renvoyé devant les assises pour viols aggravés par le juge d'instruction.
- Décembre 2010 la chambre d'instruction de la Cour d'appel de Versailles prononce un non-lieu "faute de charges suffisantes".
- 2011 la cour de cassation annule le non-lieu. Estimant que la cour d'appel de Versailles n'avait pas le pouvoir d'écarter des enregistrements réalisés à l'insu de Guillaume de Villiers.
- Octobre 2012 la chambre d'instruction de la Cour d'appel de Lyon prononce un nouveau non-lieu, considérant une grande partie des faits comme prescrits.
- Rejet définitif prononcé par la Cour de Cassation.
Tais-toi et pardonne
En 2011, Laurent de Villiers publiait aux éditions Flammarion "Tais-toi et pardonne"."30 octobre 2006. J'ai honte. Je me sens coupable de porter plainte, d'être obligé de porter plainte. Je porte en moi la honte tenace d'avoir été souillé, sali. La honte, aussi, de ne pas avoir pu ni su me défendre, de ne pas avoir su ni pu l'empêcher. Dix ans après, j'en suis encore l'acteur, puisque assis sur une chaise à raconter à l'inspectrice ce que j'ai subi. Et je dois répondre, encore et toujours, à la question que je ne cesse de me poser : " Pourquoi vous n'avez rien fait ? " Pourquoi ?... Parce que j'avais 10 ans, parce qu'il en avait 16... Parce que je n'avais ni la maturité intellectuelle ni la force physique. Des mots et une masse informe de culpabilité."