La cour d'appel de Lyon devra désormais déterminer si Guillaume de Villiers sera renvoyé devant une cour d'assises.
La Cour de cassation examinait aujourd'hui le pourvoi formé par Laurent de Villiers,fils de l'eurodéputé Philippe de Villiers, contre le non-lieu prononcé à l'encontre de son frère aîné qu'il accuse de l'avoir violé.
Laurent de Villiers a déposé plainte pour "viols" le 30 octobre 2006 contre son frère aîné pour des faits qui se seraient déroulés durant son enfance, dans les années 90.
Cette plainte est transmise au parquet de Versailles, car c'est dans le département des Yvelines qu'habite Guillaume de Villiers ... et le 17 novembre, il est mis en examen pour viols. Il ne sera pas emprisonné mais placé sous contrôle judiciaire.
Mais en juin 2007, Laurent de Villiers souhaite retirer sa plainte, avant de réitérer ses accusations en novembre 2008.
En mai 2010, un juge d'instruction versaillais renvoie Guillaume de Villiers devant les Assises pour s'expliquer de ces viols qu'il aurait commis entre décembre 1995 et janvier 1996.
Mais Guillaume de Villiers ainsi que le parquet de Versailles font appel de cette ordonnance, et le 17 décembre 2010, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles estime qu'il n'existe "pas de charges suffisantes" à l'encontre de Guillaume de Villiers, elle prononce un non-lieu en sa faveur.
Auteur d'un livre "Tais-toi et pardonne", à paraître le 9 novembre aux éditions Flammarion, Laurent de Villiers a déclaré mercredi chez nos confrères de Canal Plus qu'il "espère encore avoir un procès".
L'avocat de Guillaume de Villiers estime qu'"il est fort regrettable que l'écho inhabituel donné au livre de Laurent de Villiers puisse laisser penser qu'a été exercée sur la justice une pression médiatique, en l'espèce couronnée de succès", selon un communiqué de Me Alexandre Varaut.
"La décision de la Cour de cassation est une nouvelle épreuve sur le chemin vers la justice de Guillaume de Villiers", concède Me Varaut.
Mais "les magistrats de la chambre criminelle ont critiqué la forme de l'arrêt et non pas le sens même de la décision puisqu'ils n'ont pas à examiner le dossier", relève l'avocat.
"Guillaume de Villiers a confiance qu'il pourra convaincre de son innocence les magistrats de Lyon, comme il a convaincu ceux de Versailles" qui avait rendu une ordonnance de non-lieu le 17 décembre 2010.