"Sur le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, Mme Royal était une des rares responsables socialistes à avoir pris position ouvertement pour un moratoire. Nous souhaitons savoir si elle confirme cette position au nom du gouvernement", s'interrogeait ce midi le député Vert François de Rugy.
Au sujet de la nouvelle titulaire du portefeuille de l'Ecologie, François de Rugy, le député EELV de Loire-Atlantique, a relevé qu'"elle a pris des positions par le passé assez tranchées, par exemple des positions hostiles à la contribution climat énergie, votée il y a quelques mois".
François de Rugy et Barbara Pompili, chefs de file des députés écologistes à l'Assemblée Nationale, ont donc des "interrogations" sur Ségolène Royal et confirmé qu'ils ne savaient pas encore s'ils voteront la confiance au gouvernement.
"La confiance, elle se mérite, elle se construit", a souligné François de Rugy, précisant que le groupe EELV se déterminera "sur la base de ce que diront le Premier ministre et les membres du gouvernement sur l'écologie mais aussi les questions économiques, budgétaires, sociales".
Concernant le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-landes, nos confrères de Presse-Océan rappellent qu'en octobre 2011, Ségolène Royal en visite à Nantes avant la primaire socialiste pour la présidentielle 2012 s'était déclarée "prête à demander un moratoire" et qu'elle était également prête à "rouvrir l’enquête publique sur l’aéroport" estimant nécessaire de "remettre les partenaires autour de la table pour voir si cela correspond toujours aux besoins d’aujourd’hui". Suite à ces propos, Jean-Marc Ayrault et Jacques Auxiette, président de la région Pays de la Loire avaient publié en communiqué de presse estimant que "Ségolène Royal tente de rouvrir, au coeur de la primaire, des débats qui ont été maintes fois tranchés".
Le 19 mai 2013, invitée du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, Ségolène Royal avait également estimé que la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes serait "très difficile à faire. Aujourd'hui les gens n'acceptent plus les formes de tension extrême, de combat, de violence. Ce n'est pas possible donc ce qu'il faut c'est sortir par le haut et trouver des solutions en s'écoutant, en se respectant, en se comprenant"