Nantes : le tribunal ordonne la restitution à son père d'un enfant né sous X

Le tribunal de grande instance de Nantes a ordonné jeudi la restitution à son père biologique d'un enfant né sous X, placé en vue d'une adoption alors qu'il avait été précocement reconnu, ont annoncé les avocats du père dans un communiqué.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

 "Il s'agit d'un père qui a formé avec sa compagne un projet commun d'avoir un enfant. Malheureusement, le couple s'est séparé avant la naissance, et la mère a accouché sous le sceau de l'anonymat", rapportent ses avocats, Me Pauline Loirat et Pierre Verdier. L'enfant, qui a près d'un an aujourd'hui, avait été reconnu par son père à la date du terme alors qu'il ignorait que le bébé était né quelques jours plus tôt.
"Le père a cependant reconnu l'enfant et saisi le procureur pour faire apposer cette reconnaissance sur l'acte de naissance. Mais, en raison de l'ignorance de la date et du lieu précis de la naissance, cette transcription a pris un peu plus de deux mois. Entre temps, l'enfant a été recueilli par les services départementaux de l'aide sociale à l'enfance", disent les avocats.

"Or, sans délai, le conseil général l'a confié à une famille", expliquent-ils. Selon la Lo , le conseil général dispose de deux mois pour arrêter l'admission de l'enfant en qualité de pupille de l'État, à partir de cet arrêté les parents disposent encore d'un mois pour faire appel.
"Le père s'est trouvé placé dans l'impossibilité d'exercer tout recours effectif, alors même qu'il avait reconnu très précocement son enfant".
"Le tribunal prononce donc l'annulation de l'arrêté d'admission comme pupille de l'État et ordonne la restitution de l'enfant à son père", relatent les avocats de cet homme de 29 ans habitant en Loire-Atlantique.

"Notre client est extrêmement content de cette décision, soulagé, mais nous ne nous laissons pas aller complètement car le conseil général dispose d'un délai d'un mois pour faire appel du jugement". "En outre il va falloir examiner comment on organise le transfert de famille, cela risque d'être très douloureux aussi pour cette famille d'accueil où l'enfant avait été placé en vue d'une adoption", a-t-elle affirmé.
La mère de l'enfant ayant renoncé à ses droits en accouchant sous X ne dispose pas de voie de recours, a-t-elle précisé. "Du fait de sa décision, l'enfant est sans filiation maternelle". Cette affaire "constitue une véritable première", soulignent les avocats.

avec AFP

Le tribunal de Nantes ordonnela restitution d'un enfant né sous X à son père, annulant l'arrêté d'admission comme pupille de l'État de l'enfant abandonné par la mère à sa naissance et de fait placé en famille d'accueil par le conseil général de la Loire-Atlantique

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information