Le conseil municipal a décidé de rendre gratuite la première heure de stationnement en ville, faisant suite à une promesse de campagne du candidat Béchu, avec cette décision, la ville donne un signal positif à l'usage de la voiture dans le centre
Pour le conseil municipal d'Angers, il s'agit de renforcer l'attractivité du centre-ville. Ces commerces indépendants souffriraient de la concurrence des centres commerciaux ouverts en périphérie. Et surtout organisés autour de parkings gratuits, car pour le petit commerce, pas de voiture, pas de commerce possible ! Le constat de la désaffection du centre d'Angers est largement partagé. Droite et gauche sont d'accord sur ce point. Comment soutenir ce commerce traditionnel ? Les avis divergent.
Une réponse ponctuelle pas une stratégie de long terme
La réponse apportée par la nouvelle majorité UMP est donc la gratuité des parkings silos durant une heure, "une vrai heure gratuite, deux heures seront payée une heure", précise Christophe Béchu. Une mesure contestée par l'opposition, pour qui cette décision sonne comme un appel à l'usage de la voiture en centre ville avec toutes les conséquences négatives que cet usage induit. Encombrements, pollution, bruit... Sans certitude que cet effet d'aubaine pour l'automobiliste n'ait d'incidence pour le commerce. Pour l'ancien maire Frédéric Béatse désormais conseiller d'opposition : "la gratuité n'est pas une stratégie de long terme". La mesure de gratuité entrera en vigueur en septembre.Un manque à gagner
Cette décision ne fera sans doute pas office "d'aspirateur à bagnoles" comme le redoutent certains. La ville n'avance pas sur le retour du tout voiture en supprimant des bandes cyclables ou des zones piétonnes, comme on a pu le voir ailleurs dans d'autres villes passées à l'UMP aux dernières élections municipales. Car une fois complets, facilitant le retour des voitures ventouses qui empêchent la rotation des places de stationnement, les parkings ne feront pas augmenter pour autant le chiffre d'affaire du commerce ces quartiers centraux. Principale conséquence de cette décision, un manque à gagner ! Estimé à 840 000 euros par an... pour la ville. Qui seront compensés par une augmentation des impôts ?Le reportage de Éric Aubron et Gwenaël Rihet