À Nantes, la manifestation des zadistes et des "anti-fascistes" a été le théâtre d'incidents entre les forces de l'ordre et de nombreux groupes radicaux. "Des insultes à la mémoire de Rémi Fraisse" selon le Premier ministre Manuel Valls.
Les informations de la nuit
Hier après-midi et une grande partie de la nuit, nous avons suivi minute par minute l'évolution de la situation depuis le Centre Ville de Nantes. À 22 heures, depuis la place Beauvau, le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve appelait au calme et a fait un premier bilan des incidents qui ont émaillé la manifestation nantaise. Ces rassemblements ne sont pas des "manifestations qui rendent hommage à la mémoire de Rémi Fraisse" mais "des exactions, des débordements inacceptables " pour le Ministre.Violences: Cazeneuve condamne les "exactions... par BFMTV
Plus tôt, Manuel Valls qualifiait ,dans un communiqué, les dérapages de la manifestation comme "une insulte à la mémoire de Rémi Fraisse".
Johanna Rolland, la maire de Nantes, tard hier soir était au côté des employés municipaux en charge du nettoyage du centre ville, et a lancé un appel "au calme et à la responsabilité ". Pour la maire PS, "Nous ne pouvons accepter d'être pris en otages par les groupes radicaux". Ceux et celles qui sont venus n'étaient pas là pour rendre un hommage ".
La maire adjointe écologiste de la ville de Nantes, Pascale Chiron qui s'était clairement désolidarisée de la manifestation condamnait,sur Twitter, les violences. Les portes paroles d'Europe Ecologie Les Verts prenaient eux aussi leurs distances en précisant que le parti écologiste n'a" rien à voir avec le militantisme pacifique ".
Consternée. Dégoûtée. Je condamne ces violences choquantes #nantes #RemiFraisse
— Pascale Chiron (@Pascale_Chiron) 1 Novembre 2014
Nantes, ce matin
Blessés
La préfecture fait état de 2 policiers blessés.
4 manifestants ont été admis au CHU, L'un a été atteint par un coup de matraque dans la tempe, deux ont été atteints aux jambes par des éclats de grenades. Un quatrième a été touché au dos par une balle de caoutchouc.
Enfin un cinquième a été atteint au visage par un tir de flash-ball, le nez fracturé.
21 interpellations
Bernard Cazeneuve a confirmé les chiffres divulgués par la Préfecture de Loire, 21 interpellations ont eu lieu au cours de cette longue journée d'incidents.