Lors de la manifestation de samedi à Nantes, Justin, journaliste indépendant a été contraint par les forces de l'ordre à effacer des images qu'il venait de prendre de la manifestation.
Notre reportage en vidéo
Au cours de ce rassemblement, des journalistes ont dénoncé le comportement de certains agents de la force publique. Un photographe indépendant a ainsi été contraint d'effacer ses images. Une sommation qui est illégale et interdite par la loi. La police n'a aucun droit de demander à un journaliste d'effacer des images.
"Je me suis fait arrêter parce que j'étais en train de filmer" explique Justin dans une vidéo. Un policier lui "a pris (son) nom, (sa) carte" poursuit Justin, "il m'a demandé de supprimer mes images (...) je les ai supprimé devant lui, je n'ai pas eu le choix parce que sinon ils voulaient m'embarquer".
Or, une circulaire en date du 23 décembre 2008 stipule que "les policiers ne bénéficient pas de protection particulière en matière de droit à l'image" sauf exception et que "la liberté de l'information, qu'elle soit le fait de la presse ou d'un simple particulier, prime le droit au respect de l'image ou de la vie privée dès lors que cette liberté n'est pas dévoyée par une atteint à la dignité de la personne ou au secret de l'enquête ou de l'instruction" et donc que "les policiers ne peuvent s'opposer à l'enregistrement de leur image lorsqu'ils effectuent une mission".
#Nantes : la @PNationale44 arrête Justin, journaliste, et supprime de force ses images. pic.twitter.com/Yw2KsV714V
— Louis Witter (@LouisWitter) 21 Février 2015