En 2012, Didier Jambart gagnait son procès contre le laboratoire pharmaceutique GSK. Cet homme avait suivi un traitement au Requip qui avait eu pour effets secondaires de le rendre addict au jeu et au sexe...
C'est un véritable enfer qu'a connu Didier Jambart pendant un an et demi. Atteint de la maladie de Parkinson, il a été traité au Requip, produit par le laboratoire pharmaceutique GSK.
Mais le traitement provoque des effets secondaires plus qu'indésirables : il devient addict au jeu et au sexe. Par huit fois, il tentera de se suicider, il divorce, contracte des dettes colossales.
Le laboratoire GSK sera condamné à lui verser 197 000 euros de dommages et intérêts, un jugement confirmé en appel à Rennes en novembre 2012. A l'énoncé du délibéré, Didier Jambart, accompagné par sa femme, s'est effondré en larmes dans la salle d'audience. "C'est un grand jour (...) C'est sept ans de bataille pour faire reconnaître avec nos faibles moyens que GSK nous a mentis, a brisé notre vie à des fins commerciales. Je suis heureux que justice soit faite, je suis heureux pour ma femme et mes enfants." déclarait-il à l'époque.
Si son employeur l'a constamment soutenu, en revanche ses relations avec le voisinage restent difficiles : "Plus personne ne me parle, on est des pestiférés, moi, ma femme, mes enfants. Le bon français dit que tout le monde est coupable y compris les enfants. Ils n'ont rien fait mais ils sont coupables".
Durant cette année et demie d'enfer, Didier Jambart était bien conscient de ce qu'il faisait vivre à son entourage : "Je me rendais compte que je mangeais la maison, que je volais, que je dépensais toutes nos économies. Je ne pouvais rien y faire, je ne pouvais pas lutter."
L'enfer du jeu, le sentiment de culpabilité, le combat judiciaire contre un mur, Didier Jambart a tout connu et a désormais tiré un trait sur ce passé douloureux.