Le Président Hollande était hier vendredi à Nantes. Un déplacement bien entendu sous haute surveillance policière. Mais pour assurer la sécurité de François Hollande, un bon nombre de CRS avait fait le choix d'être aux abonnés absents.
Ce sont ainsi plus de 80 policiers de deux compagnies de CRS qui se sont faits "porter pâles" alors qu'ils devaient assurer la sécurité du déplacement du président de la République vendredi à Nantes.
"86 des 130 fonctionnaires des compagnies de CRS de Vélizy (Yvelines) et de Nantes, étaient absents vendredi pour raisons de santé", a précisé une source policière. "D'autres compagnies ont été appelées en renfort pour assurer la mission", a-t-elle ajouté.
Lors d'un autre déplacement de François Hollande fin avril à Brest, 44 fonctionnaires de la CRS 13 de Saint-Brieuc, sur 74, étaient portés malades.
Le directeur général de la police nationale, Jean-Marc Falcone, avait alors fait part de son mécontentement et rappelé aux CRS "l'impératif de sécurité".
Depuis plusieurs semaines, des CRS se déclarent malades pour dénoncer "un manque d'effectifs et de considération" sur fond de plan Vigipirate renforcé.
La question de l'indemnisation des CRS en déplacement pour des opérations de maintien de l'ordre fait débat depuis plusieurs mois, alors qu'ils sont fortement sollicités depuis les attentats de Paris.
Fin avril, trois syndicats de gardiens de la paix et de CRS avaient ainsi réclamé à leur administration une augmentation de leur "indemnité journalière d'absence temporaire (IJAT)".
Le 10 juin, la Direction générale de la police nationale (DGPN) avait souligné "un dialogue social constant" qui avait abouti, selon elle, "à une proposition du ministère de l'Intérieur d'une revalorisation substantielle" de l'IJAT.
Parallèlement, "Jean-Marc Falcone a décidé de ramener le nombre moyen de compagnies employées quotidiennement à un niveau permettant les actions de formation et la prise effective et nécessaire des repos", avait assuré la DGPN.
"Des médecins inspecteurs régionaux" ont par ailleurs été missionnés à Pau "afin d'évaluer l'aptitude au service des agents en arrêt maladie", selon la DGPN.