Après l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, la commission nationale du débat public dirigée par Chantal Jouano a décidé ce mercredi 7 novembre de lancer une concertation préalable sur le réaménagement de l'actuel aéroport de Nantes-Atlantique.
Considérant que les conditions n'étaient pas réunies pour organiser un débat public sur le réaménagement de l'aéroport de Nantes-Atlantique, la commission nationale va lancer une concertation préalable. Elle se déroulera sous l’égide de plusieurs garants notamment de Mme Brigitte
Fargevieille, une spécialiste du droit public, chef de mission développement durable à EDF depuis 2008.
Selon le maître d’ouvrage, l’objectif du projet est de créer un aéroport pouvant accueillir à terme 9 millions de passagers. Il s'agit de créer ou de rénover un ensemble d’aérogares, de choisir entre quatre options d’aménagement de pistes, de prévoir un réseau de voies de circulation des
avions ainsi que des bâtiments annexes et des parkings voitures. Son coût est estimé, selon le maître d’ouvrage, entre 465 et 595 M€.
La Commission a pris acte de ce réaménagement décidé en Conseil des Ministres le 16 mai 2018. Elle a cependant, regretté que la saisine présentée soit portée par la seule Direction générale de l’aviation civile (DGAC) sur un périmètre géographique et thématique réduit qui n’inclut pas l’intermodalité dans le Grand Ouest, ni le projet collectif territorial préconisé par le rapport de la
mission de médiation.
Elle regrette que le Gouvernement et les collectivités n’aient pas souhaité un
élargissement du périmètre permettant d’engager un débat public à une échelle géographique
pertinente qui intégrerait des problématiques plus larges.
Les modalités, la durée et le périmètre de cette concertation préalable seront arrêtés par la commission nationale. Les autre garants de cette concertation seront désignés ultérieurement. Le collège qui examinera le projet devra tenir compte des résultats des études existantes ainsi que des expertises sur les alternatives.
La réaction d'Alain Mustière, ex-Président des Ailes pour l'Ouest
" Je ne suis pas étonné du chiffrage indiqué par la Commission nationale" a indiqué Alain Mustière que nous avons joint par téléphone. " J'avais toujours dit que le réaménagement de Nantes-Atlantique coûterait aussi cher que le transfert à Notre-Dame-des-Landes. L'abandon du transfert est une décision politique, pas une décision économique." a poursuivi celui qui s'est battu pour le transfert.
Par ailleurs, M.Mustièrene estime que cette concertation va retarder les travaux à Nantes-Atlantique. "Le gouvernement avait annoncé le début des travaux dans les deux ans qui viennent" rappelle-t-il. "Mais il ne pourra pas tenir ce délai car après a concertation, il y aura le débat public, les enquêtes publiques, les appels d'offres. Autant dire que les travaux ne vont pas commencer d'ici tôt."