Après les Gilets jaunes, c'est au tour des policiers de se mettre en mouvement. Ce mercredi, deux syndicats de police les appellent à manifester leur ras le bol malgré la promesse du gouvernement de leur allouer une prime de Noël de 300 euros.
"Les policiers sont à bout et ne bénéficient d’aucune reconnaissance, UNITÉ SGP POLICE / FMSI-FO annonce solennellement l’acte 1 de la colère des forces de l’ordre", prévient le syndicat sur son compte Twitter.Ils sont épuisés. Depuis des semaines, les policiers sont sur le pont pour faire face à la colère sociale, celle des Gilets jaunes mais aussi celle des lycéens.
Ils doivent sécuriser les marchés de Noël et les fêtes de fin d'année après les menaces terroristes. Beaucoup de policiers sont rappelés sur leurs jours de repos.
"On est le dernier rempart entre le peuple en colère et l'Etat" explique Arnaud Bernard, responsable syndical du syndicat Alliance de Loire-Atlantique, "on manque de moyens humains".
Selon le syndicat, il manquerait ainsi 97 fonctionnaires de police à Nantes.
Certains policiers auraient 5 à 600 heures à récupérer.
Pour ce que les syndicats de police appellent leur Acte 1, Alliance demande le paiement de ces heures supplémentaires, mais aussi du meilleur matériel pour travailler et des locaux rénovés.
Ce mercredi, les policiers sont donc appelés par les deux syndicats à rester dans leurs commissariats, à ne répondre qu'aux appels d'urgence et à ne pas traiter les affaires courantes.Alliance Police Nationale exige qu’un budget type "plan Marshall" soit présenté par le gouvernement