La suppression de l'Aide médicale d'Etat va permettre une économie d'un milliard d'euros, a indiqué mercredi Bruno Retailleau, président du conseil régional des Pays de la Loire, précisant les pistes pour les 20 milliards d'euros d'économies sur l'assurance maladie promis par François Fillon.
"La logique, ce n'est pas seulement de faire des économies, la logique c'est d'abord de mieux soigner les Français", estime le sénateur de Vendée sur Public Sénat, égrainant quelques sources de fonctionnement comme l'aide médicale d'État (AME), un désengorgement des hôpitaux ou encore le retour à la médecine de ville.
Les économies, "on les trouve d'abord avec la suppression de l'AME, qui va atteindre un milliard", précise le patron des sénateurs Les Républicains, qui prévient néanmoins qu'"il y aura certainement un mécanisme de soin d'urgence mais certainement pas ce mécanisme massif".
"Ensuite, en essayant de sortir du tout hospitalier, parce que ce qui coûte de l'argent, c'est le gaspillage, c'est la bobologie qu'on voit à l'hôpital tout simplement parce qu'on a cette doctrine qui est en train d'étouffer l'hôpital", a-t-il déploré.
Mardi 21 février, François Fillon, dont le projet santé inquiétait jusque dans son camp, a dévoilé de nouvelles propositions en matière de santé, où il a notamment évoqué les suppressions de postes à l'hôpital, "principalement sur les fonctions administratives" et non pas le personnel soignant. Bruno Retailleau relève également qu'il faudra repenser "les parcours de soins": "il faut replacer la médecine de ville, notamment l'exercice libéral de la médecine".
L'objectif principal est de "ramener l'assurance-maladie à l'équilibre d'ici à 2022 en faisant 20 milliards d'économies en cinq ans", a rappelé François Fillon mardi.