Coronavirus : à Saint-Nazaire, les transports publics au ralenti et en mode "sécurisé"

À Saint-Nazaire, la STRAN continue son service de transport public, en mode réduit et avec des mesures de sécurité renforcées pour prévenir les contaminations au covid-19, la police contrôle les motifs de déplacements.

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Continuer l'activité de transport en s'assurant que les conducteurs comme les voyageurs ne prennent pas de risques de contamination au covid-19 inconsidérés, c'est le défi quotidien des opérateurs de transports publics.

Sur le réseau STRAN (Société des Transports de l'Agglomération Nazairienne), à Saint-Nazaire l’activité a baissé de 70%, les effectifs ont été adaptés à la situation, en accord avec les partenaires sociaux.

Depuis le 18 mars, l’entreprise est passée de 98 à 21 personnels en service sur une amplitude allant de 8h à 20h.
Ça ressemble à un service réduit du dimanche mais pas tout à fait, car le dimanche certaines communes de l’agglomération ne sont pas concernées, et dans le cas présent, quelques bus ont été rajoutés afin que ces communes soient desservies en semaine également.

Il existe aussi un service de transport à la demande (TAD) avec une cinquantaine d'inscrits, le service fonctionne de 19h le soir à 8h le lendemain matin. Ce transport à la demande est un service dédié pour les soignants et personnels sanitaires sur l'ensemble de l'agglomération  de Saint-Nazaire.

 


 

Des masques en attente de livraison

La STRAN compte une réserve conséquente de chauffeurs, et à ce jour, pas de cas déclaré positif.
Les encadrants sont aussi sur le terrain, visibles pour les chauffeurs (une structure identique dans une autre ville a mis ses cadres en télétravail, créant au passage une panique chez les chauffeurs qui hésitaient à prendre le volant).

Pas d’invincibilité notoire, les gens sont compréhensifs. Les consignes sont affichées sur écran dans les bus, doublées par des messages sonores.

La STRAN a commandé des masques et du gel, pour renouveler les stocks. Elle l’a fait par le biais d’une centrale d’achats réunissant d’autres opérateurs de transport d’autres villes ou comme la SNCF ou la Deutsche Bahn allemande.

Mais à ce jour, il n’y a pas de masques disponibles pour les chauffeurs. Du gel est arrivé cette semaine, mais les masques, commande d'État se font attendre, pas avant le 26 avril à priori. D’où l’initiative de ne pas ouvrir la porte avant aux usagers et de créer un espace "sécurisé" autour du conducteur. Depuis le 16 mars la vente de billets à bord a été supprimée.

Des contrôles de police sont régulièrement effectués à bord, une façon de rompre la solitude des chauffeurs et de leur signifier qu’ils sont aussi suivis en cas de problème.
 

Des contrôles de Police dans les bus

Ce matin-là, 32 personnes ont été contrôlées, lors d’opérations à bord de 6 bus différents. À ce moment-là, les bus transportent 6 ou 7 personnes. 7 ont été verbalisées, avec des états d’esprit très différents : "ok, j’ai oublié", "c’est futile ce truc", "j’avais besoin de sortir pour mon enfant"...

La police a été assez tolérante avec les étourdis qui n’ont pas d’attestation ou qui n’ont pas mentionné l’horaire ou la distance du domicile.
Si la personne verbalisée est à nouveau contrôlée en défaut d’attestation ou motif non avéré, l’amende passe à 200 euros. Cela s’est déjà produit en centre-ville.

La Police s’efforce d’agir avec discernement pour cadrer au mieux les comportements des uns et des autres.

Les policiers sont équipés depuis le début de la crise de masques et de gel. Ils complètent ainsi les effectifs de Police Municipale qui patrouillent en ville.
En zone gendarmerie, des contrôles sont également effectués, notamment à l’entrée de la ville.

 

 
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