Ils n'ont pas démérité mercredi soir. Mais la logique a été respectée. Saumur et Châteaubriant sortent la tête haute de la coupe de France.
Dans la compétition, ces équipes là font office de" petit poucet". Et bien souvent, elles déclenchent la ferveur de toute une ville. Cette année, malgré la crise sanitaire, l'engouement était là et les commerçants avaient joué le jeu en parant les boutiques aux couleurs de leur club. Mais cela n'a pas suffi, la hierarchie a été respectée. Finie la belle aventure, les nationaux rentrent au vestiaire déçus. Ils ont pourtant tout donné.
Si près du but...
Qu'on se le dise pour Montpellier, club de l'élite, le succès a mis plus de temps à se dessiner, mais Florent Mollet a libéré les siens sur le terrain des Voltigeurs de Châteaubriant d'un beau coup franc direct (62e, 1-0).
"Je suis déçu c'est terrible de se voir sortis par la grande porte. Il n'y a pas de défaite honorable. La défaite, c'est la défaite, surtout quand on a les moyens de passer. On a fait le match qu'on voulait faire. Offensivement on n'a pas cru en nos capacités. On s'est mis dans le sens du jeu. on s'est créé des occasions. On a parfois manqué de justesse mais jamais on a été en danger. Et le regret il est là", déplore Daouda Papy Laye, l'entraîneur des Voltigeurs à l'issue de la rencontre.
Tu joues contre une grosse Ligue 1, tu te fais dominer, tu te fais manger. Tu te prends 4 ou 5 zéro. Mais c'est pas ça.
"Là aujourd'hui c'est une énorme déception. Peut-être que demain ou après-demain ça passera. Mais là, par rapport au match qu'ils ont fait les gars, par rapport à l'investissement, oui je suis déçu. On est déçu. On a fait ce qu'il fallait. Et à la fin tu perds. En plus, sur balle arrêtée !", poursuit Douada Papy Laye.
Les Voltigeurs ont tenu bon jusqu'à la 62e minute de la rencontre. C'était la première fois que les Castelbriantais atteignaient ce stade la compétition. Alors forcemment, la pilule a du mal à passer. Surtout pour Clément Milon, gardien de but qui a encaissé le coup franc.
Il ne nous a pas manqué grand chose. Le coup-franc, il aurait pu être pour nous.
"Quand on regarde le match, il n'y a pas vraiment une équipe qui est sortie du lot, même s'ils ont eu la possession de la balle. On a joué avec nos armes. On a un collectif très soudé avec une grosse défense. Aujourd'hui on l'a démontré. On a réussi a se projeter vers l'avant. Franchement il ne nous a pas manqué grand chose", estime Clément Milon.
Saumur avait pourtant égalisé
Pour Saumur, seule équipe de National 3 encore en lice, l'espoir a été permis après une égalisation de Bouhoutt (32e), mais Toulouse, dernier club de Ligue 2 dans l'épreuve, a fini par s'en sortir (2-1).
Il y beaucoup de déception parce qu'on a fait le match que l'on voulait.
"On était dans le match, au score, derrière l'adversaire. On prend un premier but sur un corner. C'est terrible d'être mené 1-0 par des professionnels, raconte Julien Sourice, entraîneur de l'Olympique de Saumur, après on a su revenir dans la partie. On a égalisé. On y a cru jusqu'au bout. On était dans une parenthèse enchantée. On était dans notre rêve. On avait une étoile au dessus de nous depuis quelques mois. Là on a l'impression d'être passé tout près. A chaud, c'est dur. On sait que la saison s'arrête. Ils se passent vraiment de belles choses dans le vestiaire. Mais la coupe c'est terminé !"
"On a eu des occasions. Je suis fier de ce qu'on a fait. Je n'ai aucun regret. Je suis très très content de nous. On reviendra pour une autre épopée. On a perdu mais ce qui compte, c'est qu'on a un bon groupe. On vit ensemble. On est une famille", lâche Wail Bouhoutt, gardien de Saumur, au coup de sifflet final.
On aurait pu mener 2-1. mais face à des équipes de Ligue 2, les erreurs se payent cash. L'égalisation nous a transcendé. On s'est dit dans le vestiaire qu'on pouvait le faire. On n'est pas passé loin. On a vécu une belle aventure. On sort la tête haute. On a bataillé ensemble. Et ça c'est une grande fierté.
Ce n'est pas la première fois que Saumur se distingue en Coupe de France. L'équipe, montée en N3 en 2018, avait déjà atteint les 16es de finale en 2005 (perdu contre Nantes) et en 2010 (perdu contre Rennes).
Angers qualifié
Les "Sangliers" de Sedan rêvaient de retrouver la trace de leur grande époque, eux qui évoluent actuellement en quatrième division (Nationale 2). Mais la solidité d'Angers a été suffisante pour offrir au club de Ligue 1 un billet logique pour le tour suivant (1-0).
Le SCO a trouvé la faille assez tôt, grâce à un très bon appel de balle du latéral Vincent Manceau, à la conclusion d'un tir au ras du poteau (25e).
Sans réussir à se mettre à l'abri, les hommes de Stéphane Moulin ont dominé sereinement la suite de la rencontre face au finaliste de l'édition 1999 et continuent de rêver à un parcours similaire à leur épopée de 2017, terminée par une défaite en finale contre le Paris SG (1-0).