Covid- 19 : les Pays de la Loire placés en zone à risque par la Suisse

La Suisse a placé neuf régions métropolitaines françaises, dont les Pays de la Loire, l'Ile-de-France avec Paris et la Provence-Alpes-Côte-d'Azur, en zone à risque élevé en raison du nombre important de cas d'infections au nouveau coronavirus, a annoncé vendredi le gouvernement.

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La Suisse vient de placer notre région en zone à risque en raison de la circulation accrue du coronavirus.

Au-delà de 60 cas pour 100 000 habitants pendant 14 jours, la Suisse peut en effet classer un pays ou une région comme "à risque" et imposer une quarantaine de 10 jours à ceux qui en reviennent. 

Le taux d'incidence est actuellement de 46,8 cas pour 100 000 habitants en Pays de la Loire avec des pics à 57,5 en Loire-Atlantique et 58,8 en Maine-et-Loire. 

"Eviter toute propagation"

"On a un nombre de nouvelles infections en France qui dépasse déjà aujourd'hui ce qu'il y avait en mars-avril. C'est une situation à prendre au sérieux", a déclaré le ministre de la Santé, Alain Berset, en conférence de presse.
           
La décision a été prise d'inscrire ces régions françaises afin d'"éviter toute propagation dans notre pays", a-t-il ajouté.

Neuf régions françaises ont été ainsi placées en zone élevé à risque: le Centre-Val de Loire, la Corse, les Hauts-de-France, l'Ile de France, la Normandie, la Nouvelle-Aquitaine, l'Occitanie, les Pays de la Loire et la Provence-Alpes-Côte d'Azur, ainsi que huit territoires d'outre-mer. Petite précision du gouvernement suisse : les zones frontalières ne sont pas concernées par le système de quarantaine.
           
"Nous avons décidé d'exclure les régions frontalières. Cela n'exclut pas qu'elles puissent y figurer en cas de "hot spot", a précisé le ministre, qui ajoute que "l'idée, c'est de préserver les espaces de vie sur la frontière, là où les gens vivent et là où les gens travaillent".

Avec cette régionalisation, seules les personnes revenant des zones à risque sont tenues de se mettre en quarantaine, mais pas celles qui circulent dans un espace transfrontalier.

Les frontaliers sont déjà exemptés de l'obligation de quarantaine. Sont désormais également exemptés de cette obligation, les acteurs culturels et les sportifs revenant respectivement d'un événement ou d'une compétition, ainsi que les personnes ayant pris part à un congrès spécialisé.

Les personnes qui, pour des raisons professionnelles ou médicales, doivent se rendre dans une zone à risque et ne peuvent pas reporter leur voyage sont également exemptées de l'obligation de quarantaine. Dans ce cas, il faut que le séjour à l'étranger ne dure pas plus de cinq jours.

La Suisse, qui compte quelque 8,5 millions d'habitants, a été jusqu'à présent relativement épargnée par le nouveau coronavirus, malgré sa proximité avec l'Italie, qui fut l'épicentre de l'épidémie en Europe il y a quelques mois.

Mais depuis la mi-juin, le nombre de cas quotidiens, alors proche de la vingtaine, n'a cessé d'augmenter et a dépassé vendredi pour la première fois depuis avril la barre des 500.
 

Un précédent entre la Belgique et la Mayenne

Début août, alors que la pandémie de coronavirus se propageait rapidement en Mayenne, le gouvernement belge avait décidé de bannir le département de ses destinations touristiques.Cette décision de la Belgique de blacklister la Mayenne des destinations de vacances avait été perçue comme "injuste et stigmatisante" par des élus du conseil départemental.

Olivier Richefou, le président du département s'était dit furieux après l'ARS, l'Agence Régionale de Santé des Pays de la Loire.

"Plus qu'ailleurs nous sommes pris dans une machine administrative infernale. Nous avons dépisté 25 000 personnes sur 300 000. Je ne nie pas que le virus circule mais mais nous n'avons aucune personne en réanimation et depuis le début de la crise, nous ne comptons que 45 décès. L'ARS a voulu faire de la Mayenne un département test...et voilà le résultat" avait-il déclaré, poursuivant "Je n'en veux aucunement aux belges qui a été le pays européen le plus durement marqué par la crise en terme de mortalité par habitant, j'en veux à l'ARS".
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