Déconfinement : les enseignants des Pays de la Loire inquiets à la veille de la reprise de l'école

Le SNUipp, syndicat qui représente près de 70% de la profession, s'est livré à un sondage, auprès des enseignants, à la veille de la rentrée du 11 mai. Une très grande majorité d'entre eux seront présents, mais avec "la boule au ventre".

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À la question posée aux quelques 3 000 enseignants que compte la Sarthe : "Comment vous sentez-vous ?" 344 personnes sur plus de 530 répondent : "Inquiet."

Même constat auprès des collègues de Vendée, où l'inquiétude l'emporte de peu devant le stress et la colère. 86% des enseignants vendéens estiment même qu'un report de la reprise était nécessaire.

Avec cette consultation, comprenant 17 questions concernant la rentrée controversée de ce lundi 11 mai, le syndicat majoritaire de la profession tire un premier constat de l'état des troupes.

Tout le monde s'accorde à dire que cela n'a pas de sens. La profession n'est pas dupe sur la situation et la difficulté à faire appliquer les protocoles sanitaires. Et pourtant, la grande majorité des enseignants seront là dès lundi. Ils sont conscients des risques, mais ils n'imaginent pas ne pas retourner à l'école. - Julien Christofoli, secrétaire départemental du SNUipp de la Sarthe

Ainsi, près de 70% des enseignants déclarent qu'ils seront présents, ou probablement présents, le jour de la rentrée dans ces deux départements, des chiffres en adéquation avec ceux récoltés au niveau national.
Julien Christofoli, du SNUipp, estime qu'il est "impossible de faire respecter le protocole sanitaire à la lettre en école élémentaire."

Quant à la volonté affichée du ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, que cette reprise ne soit pas "une garderie" mais qu'un véritable travail pédagogique soit engagé, le délégué syndical estime "qu'ils ne savent ce qu'ils disent. Soit c'est de l'incompétence, soit c'est du mensonge. Pédagogiquement, on ne pourra rien faire."

Dans un communiqué adressé à l'Inspection académique de la Sarthe, le représentant du syndicat indique que "de nombreux.ses collègues nous font part de leur angoisse, de leur sentiment d’être dépassé.es par la charge de travail que cette reprise suscite et par les responsabilités qu’elle engendre."

Seules une vingtaine d'écoles publiques dans la région ne rouvriront pas ce lundi, faute de pouvoir appliquer le protocole sanitaire demandé.
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