Le cinéma est le premier loisir culturel des Français. Les cinéphiles de la région sont gâtés, c’est en Pays de la Loire que le ticket d'entrée est le moins cher de France : 6,18 euros par séance.
Outre le prix du billet plus avantageux que partout ailleurs en France, l’une des spécificités de la région est un nombre de cinémas estampillés Art et Essai plus élevé qu’au niveau national.
Deux exemples différents en Loire Atlantique : Le Katorza à Nantes et le Montagnard à La Montagne.
Temple de la cinéphilie installé au coeur de Nantes, le Katorza représente l'archétype du cinéma Art et essai.
"On a des films très intéressants, et le tarif aussi est intéressant", explique Danielle, " moi j'ai plus de 60 ans, je paie 5,50 ou 60"
"Au Luxembourg aussi il y a un réseau de petits cinémas indépendants et quand je vais dans une ville étrangère, j'essaie de repérer les petits cinémas", raconte Anne.
Ce classement des cinémas art et essai est effectué par le Centre National du Cinéma. Il dépend d'un jury de 50 professionnels qui détermine la liste officielle de ces films.
En fonction notamment de leur caractère de recherche ou de nouveauté. Dans ce classement, il y a trois labels : jeune public, recherche/ découverte, et patrimoine.
Le Katorza possède les deux premiers. Ce qui ne l'empêche pas de proposer d'autres types de films à son public. Exemple, The Joker, inspiré d'un super héros de comics américain.
"Je pense que The Joker ne sera pas recommandé Art et essai, encore que c'est un film d'auteur, c'est pour ça qu'on l'a programmé", explique Caroline Grimault, directrice du Katorza à Nantes, "Chambre 212 c'est aussi un film qui va être dans les multiplexes. Je n'ai pas regardé mais je pense qu'il est au moins dans six salles à Nantes. Ce qui est différent c'est que nous on a organisé une rencontre avec le réalisateur"
La subvention Art et essai représente 5% du chiffre d'affaire du Katorza, cinéma multi écran de centre ville.C'est un label technique, le label Art et essai, c'est techniquement quelque chose qui permet à l'établissement de toucher une subvention qui lui permet de faire une proposition plus vaste de films - Caroline Grimault, directrice du Katorza à Nantes
Ce cinéma d'art et essai partage un autre point commun étonnant avec le Katorza : il fête ses 100 ans cette année.
Pour le reste, ce cinéma associatif avec un seul écran affiche gaillardement ses 20 000 spectateurs par an, contre 250 000 pour son grand frère nantais.
Ce qui ne l'empêche pas de proposer lui aussi des films labellisé art et essai. Un plus pour ses spectateurs et une mission pour sa responsable.
"Ça m'est arrivé au mois de mars de venir 13 fois", raconte une spectatrice, "c'est la proximité, ce n'est pas très cher, c'est associatif, on connaît presque tout le monde".
"On est là aussi pour le cinéma scolaire, pour l'éducation des enfants. Les films Art et essai c'est aussi ça un peu, c'est de l'éducation quand même, de venir voir des films qui vont vous faire réfléchir, qui vont vous toucher", explique Carine Valenti, responsable du cinéma Le Montagnard.
Fierté toute simple, par exemple, d'avoir rassemblé à La Montagne un soir de semaine 33 spectateurs pour assister à la projection, en version originale sous-titrée, d'un film chinois d'une durée de trois heures.C'est une fierté d'avoir ce classement Art et essai - Carine Valenti, responsable du cinéma Le Montagnard