400 millions d'euros pour le nouveau "France"

L'armateur français Didier Spade se donne un an pour réunir cette somme destinée à financer son projet.

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"La phase conceptuelle du navire est presque terminée, nous allons bientôt pouvoir lancer la phase de financement. Nous voulons créer un tour de table financier pour pouvoir engager la construction", a déclaré Didier Spade mardi avant la présentation au public de la maquette du futur paquebot "France".

L'armateur Didier Spade  entend à terme coter en Bourse la société d'exploitation pour que le public puisse "s'approprier" le navire.

 "Nous avons déjà rencontré quelques fonds d'investissement, mais je veux me donner du temps, afin de choisir un ou plusieurs partenaires avec lesquels nous pourrons créer un lien solide", a expliqué le PDG de Seine Alliance, société qui exploite des bateaux de réception à Paris.
 
Didier Spade a lancé son projet en mars 2009, avec pour objectif d'engager la construction en 2013 sur les chantiers navals STX de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), en vue d'un lancement du navire en 2015.
 


Une introduction en bourse

Une fois les financements réunis et la construction "bien avancée", l'homme d'affaires souhaite introduire en Bourse 50% du capital de la future société d'exploitation à l'horizon 2014/2015.

"L'introduction en Bourse sera l'aboutissement final. Les actions seront proposées à des prix abordables, entre 50 et 100 euros, afin que chaque Français puisse s'approprier une part du "France" ", précise l'armateur parisien.

En juin 2010, Didier Spade avait procédé à une première émission d'obligations "France" dans un cadre restreint, rassemblant une centaine de souscripteurs, afin de financer les études préparatoires au projet.

Un paquebot construit par STX

La maquette du futur navire était présentée au grand public mardi à Paris Yacht Marina, au port de Grenelle, dans le XVème arrondissement de Paris.

Sauf incident de parcours, la construction devrait être réalisée par les chantiers navals de Saint-Nazaire (STX France) et mobiliser près de 3.000 personnes, sous-traitants compris, pendant trente mois de mi-2013 jusqu'en 2015.

"Nous visons une clientèle haut de gamme, néanmoins les premiers prix resteront accessibles. Nos tarifs seront compris entre 600 et 4.000 euros par jour et par personne tout inclus", affirme Didier Spade.

Le futur paquebot, long de 255 mètres, large de 30 mètres, et haut de 50 mètres, a été conçu pour accueillir près de 600 passagers. Il sera notamment doté de deux piscines, d'un spa de 1.500 m2, de neuf restaurants, d'une salle de spectacle, et d'un casino. La superficie minimum des cabines sera de 30m2.

 

Une bouée de sauvetage

Un tel projet, s'il est mené à bien, pourrait constituer une bouée de sauvetage pour STX France. Les ex-Chantiers de l'Atlantique sont englués dans les difficultés depuis 2008, et viennent de subir un très lourd coup dur avec la perte en avril de la commande de deux navires de croisière norvégiens.

Cela a conduit l'entreprise à annoncer 2.500 jours de chômage partiel supplémentaires, venus s'ajouter à un peu plus de 9.000 jours de chômage partiel en mai et juin
pour faire face à un creux de charge lié au faible remplissage du carnet de commandes l'an dernier.

Mardi, Joel Batteux, le maire de St Nazaire a rencontré en compagnie de plusieurs élus locaux, Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif. Il a notamment été question du financement des commandes aux Chantiers STX ST Nazaire.

STX France emploie 2.100 personnes et fait travailler quelque 4.000 sous-traitants.
 

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