Environ 500 producteurs de lait venus de toute la France ont manifesté ce lundi à Angers
Ils sont venus dénoncer la "contractualisation" des relations entre producteurs et laiteries, et réclamer une régulation à l'échelle nationale et européenne.
Les producteurs ont dénoncé la faiblesse des prix du lait actuels et la mise en place de la "contractualisation", qui aboutit à décentraliser les négociations sur les prix du lait au niveau de chaque bassin de production, alors qu'elles étaient menées jusqu'à maintenant au niveau de l'interprofession.
"Nous sommes contre une démarche d'émiettement de la discussion", a expliqué Gérard
Durand, membre du comité national de la Confédération paysanne dont il est secrétaire général pour les Pays de la Loire.
Plutôt que des producteurs qui négocient les prix "chacun dans leur coin, on veut une représentation commune à l'échelle nationale et européenne qui puisse travailler sur des prix rémunérateurs", a-t-il dit.
"On veut créer une agence de régulation européenne, mettre une place une régulation et des prix référentiels pour toute l'Europe" a considéré Paul de Montvalon, producteur de lait du Maine et Loire, et président de l'Office du Lait, créé par des opposants à la contractualisation pour faire valoir la voix des producteurs auprès des industriels.
Réunis devant un bureau de la coopérative agricole Terrena à Angers, cerné par les tracteurs, les manifestants ont entamé le dialogue avec les responsables
présents sur l'organisation de la filière laitière et devaient ensuite se diriger vers la chambre d'agriculture située à proximité.
La manifestation était organisée par l'Apli, l'association de producteurs indépendants à l'origine de la grève du lait à l'automne 2009, avec la Confédération paysanne et la Coordination rurale qui se sont joints à la manifestation ainsi que quelques
responsables syndicaux agricoles belges.