Les 112 salariés du site vendéen installé à Fontenay-le-Comte sont inquiets.
Le fabricant de contreplaqué a été placé en redressement judicaire aujourd'hui. C'est le deuxième dépôt de bilan en 18 mois. Au total, l'entreprise emploie 277 personnes sur trois lieux de production en France. Un administrateur judiciaire a été nommé.
Les juges ont prononcé un redressement judiciaire avec une période d'observation
de deux mois de cette société en difficulté mais dont les 600.000 hectares de forêt
riche en okoumé, composant clé du contreplaqué, au Gabon sont très convoités. Un administrateur a été nommé pour, en particulier, "clarifier la situation des filiales gabonaises.
Il y a des informations selon lesquelles la composition de leur capital aurait été modifiée récemment", contrairement aux engagements de M. Bitar, a expliqué le procureur de la République, Bruno Dieudonné.
Comme son prédécesseur à la tête de Plysorol le chinois Guohua Zhang, Ghassan Bitar est aujourd'hui soupçonné de chercher à liquider les activités françaises de la société et de n'avoir racheté Plysorol que pour mettre la main sur les forêts gabonaises.
L'administrateur doit remettre son rapport le 1er juillet. Une prochaine audience devant le juge est prévue le 26 juillet. Ce plan devrait être bouclé d'ici deux semaines, a précisé à l'AFP le directeur
L'ex leader européen du contreplaqué emploie 95 personnes à Epernay (Marne), 112 à Fontenay-le-Comte (Vendée) et 70 à Lisieux (Calvados).
Plysorol a été repris par le groupe Bitar en octobre 2010, ce qui a entraîné la perte de 151 emplois en France.
En mars 2009 il avait été racheté par le chinois Guohua Zhang qui avait déposé le bilan un an plus tard. Une enquête préliminaire pour abus de biens sociaux concernant ce dernier vient d'être bouclée. Le parquet de Lisieux doit trancher "prochainement".