Laëtitia Perrais, sera enterrée samedi à La Bernerie-en-Retz, où elle vivait.
Laëtitia Perrais, la jeune serveuse assassinée en janvier près de Pornic alors qu'elle rentrait chez elle après son service, sera enterrée samedi à 14h30 à La Bernerie-en-Retz, où vivent sa famille d'accueil et sa soeur jumelle.
"Les permis d'inhumer doivent être délivrés par les juges d'instruction mercredi", alors que le délai de demande de contre-expertise médico-légale expire mardi soir, a indiqué lundi une source proche de la famille de la victime.
Le corps va pouvoir être rendu à la famille alors que le principal suspect, Tony Meilhon, se trouve toujours en détention préventive. Ni les parties civiles, ni la défense ne comptent demander d'expertises complémentaires, selon les informations obtenues auprès des avocats.
Laëtitia Perrais a disparu dans la soirée du 18 janvier, après avoir été vue pour la dernière fois en compagnie de Tony Meilhon. Celui-ci a été interpellé le 20 janvier et dit avoir percuté "accidentellement" la jeune femme avec sa voiture alors qu'elle rentrait chez elle en scooter. Il a été mis en examen le 22 janvier pour "enlèvement suivi de mort" et incarcéré.
Il s'est ensuite muré dans le silence, refusant toute coopération avec les enquêteurs. Le 1er février, après deux semaines de recherches et de fouilles, les gendarmes ont fini par découvrir la tête et les quatre membres de la jeune fille dans un étang. Le reste du corps a été trouvé le 9 avril dans un autre point d'eau, à plusieurs dizaines de kilomètres.
Les expertises ont mis en évidence l'absence de traces de violences sexuelles, alors que dans un premier temps, les enquêteurs n'excluaient pas qu'il y ait eu un viol.
Dans une récente audition, le meurtrier présumé a invoqué le "trou noir" sous l'effet combiné de "cocaïne, shit et alcool", selon son avocat, Me Jacques Lambert. L'avocat compte demander "des contre-expertises psychologiques et psychiatriques", ce qui "ne retarde pas la délivrance des permis d'inhumer". Me Lambert a également indiqué qu'il comptait "saisir la chambre d'instructionpour contester la validité de la garde à vue" de son client.