Philippe Poutou, le candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste, a défendu sa candidature devant 300 personnes.
Alors que certains cadres du Nouveau Parti Anticapitaliste appellent à voter pour le Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou n'entend pas jeter l'éponge. Il était en meeting à Nantes aujourd'hui vendredi, avant de rejoindre en début-d'après midi les salariés de Technicolor à Angers et de tenir un autre meeting ce soir au Mans.
Diatribes contre les grands patrons, humour et appel à la convergence des luttes sociales, Philippe Poutou tente de reprendre l'initiative dans cette campagne et cultive sa différence.
Lui qui n'arrive pas à décoller dans les sondages (il est crédité d'un pour cent des intentions de vote) explique que si "dégager" Nicolas Sarkozy est une "priorité", cela ne "résout pas tout", et vise le Parti Socialiste lorsqu'il fustige une éventuelle "politique d'austérité de gauche".
Le discours semble convaincre une bonne partie du public qui voit en Philippe Poutou un candidat "moins agressif", et donc plus "convaincant". Certains estiment que le candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste "dit ce qu'il pense" et que cela "fait avancer le débat". L'une explique même : "ce qu'il dit c'est ce que je pense, ce que je vis".
Pour enfoncer le clou, Philippe Poutou appelle à une marche nationale contre les licenciements. Une manifestation à laquelle il a convié le Front de Gauche, dont la réponse se fait attendre.
Voir le reportage de Christine Vilvoisin et Sébastien Thomas. Montage : Claude Bouchet. Eclairage : Guy Pogu.