Procédure exceptionnelle 259 ex-salariés ont saisi les prud'hommes pour demander l'annulation du plan social
Faute de place pour accueillir les 259 anciens salariés de SKF Fontenay le Comte, c'est dans un amphithéâtre du site universitaire de la Roche sur Yon qu'auront lieu, durant deux jours, les audiences. Ils contestent le motif économique de leur licenciement.
Cette audience correspond quasiment au troisième anniversaire de l'envoi des lettres de licenciements aux 380 salariés de la société SVR, en 2009, qui appartenait au groupe suédois SKF.
SKF leader mondial du roulement avait décidé de fermer l'entreprise vendéenne en invoquant des difficultés économiques et avait délocalisé sa production de petits roulements en Bulgarie et en Inde..
259 salariés ont décidé de présenter le dossier aux Prud'hommes. Ils sont défendus par 2 avocats. Ces derniers ont démarré, ce matin, en axant leurs plaidoiries sur la notion de Co-employeur, très floue.
Il y avait SVR société vendéenne de roulements et SKF seul client de SVR. Une gestion ambigüe, qui brouille l'affaire. Des affaires similaires, en France, avaient abouti en cour de cassation.
Pour les avocats des salariés, SKF a pris seul la décision des licenciements car elle exerçait un rôle financier et social.
De l'aveu du directeur, licencié depuis et lui aussi dans une procédure prud'homale, c'est SKF qui a décidé de fermer le site vendéen.