Scientifiques et militants de défense des dauphins s'accordent pour dire que la pêche accidentelle représente un fléau pour l'avenir de l'espèce sans pour autant prouver pour l'instant scientifiquement qu'il menace d'extinction ces cétacés. Sur les plages de notre littoral les échouages explosent.
Prés de 800 échouages de dauphins ont été constatés depuis le début de l'année sur le littoral atlantique par le Réseau National d'Echouage mis en place par les scientifiques de l'Observatoire Pélagis de l'université de la Rochelle.
Ces échouages se déroulent en grande majorité sur les plages de Vendée et de Charente Maritime.
Ces chiffres sont en constante évolution ce qui traduit l'ampleur du phénoméne.
Ainsi depuis la publication de ces chiffres sur le site de PELAGIS le 5 mars dernier (soit un peu moins d'un semaine) plus d'une centaine de cadavres supplémentaires ont été signalés.
Héléne Peltier ingénieur en charge des captures accidenteles au sein de l'Observatoire Pélagis de l'Université de La Rochelle explique le phénoméne qui conduit à l'échouage de ces animaux sur nos côtes :
Du côté de Sea Sheperd, l' une des ONG de protection de l'environnement les plus actives dans la protection des dauphins et des cétacés en général on n'hésite pas à parler de "capture intentionnelle" pour dénoncer ce fléau parmi la population des dauphins. Comme le fait Olivier Blanchard de Sea Sheperd basé à la Rochelle mais d'origine vendéenne. C'est lui qui a coordonné le dépot d'un dauphin retrouvé mort sur le remblai des Sables d'Olonne le 8 mars dernier."Les dauphins sont en train de s'alimenter au large d'anchois, de sardines qui sont aussi mangés par les espèces de poisson que les pécheurs souhaitent prendre dans leurs filets. A savoir le merlu et le bar. Les dauphins se retrouvent donc sur la même zone. Les animaux pris dans les filets meurent en mer mais avec les vents et les courants ils sont ramenés vers la côte. On pense même qu'il y a une grande partie de dauphins morts qui va couler au fond de l'eau. En fait ce ne serait qu'une infime partie des animaux morts réellement qui se retrouvent sur nos plages".
"On retrouve des dauphins avec des marques de filet caractérisé, avec les ailerons ou la queue coupée, avec des steacks de dauphin pris sur le côté, des marques trés visibles de prélévement de viande de dauphin. C'est un fait su et connu dans toute le monde maritime depuis des dizaines d'années mais comme ça se passe à 100 miles des côtes de Loire Atlantique et de Vendée personne ne dit rien !"
Et le responsable rochelais de Sea Sheperd de réclamer un moratoire sur la pêche au chalut sur les zones de frayère de bars entre janvier et mars.
Pour Héléne Peltier de Pélagis, l'action à mener en priorité serait plutôt d 'accueillir davantage d'observateurs sur les bateaux de pêche.
L'observatoire Pelagis recommande aux promeneurs témoins de tels échouages de dauphin sur leurs côtes de le contacter par téléphone au 05 46 44 99 10 ou sur son site internet par courriel"La première chose pour nous c'est de savoir quelles sont les pécheries impliquées. Certains bateaux ont acceptés des observateurs à bord mais pas tous. Notamment Saint Gilles Croix de Vie et Les Sables d'Olonne ont refusés. Alors que ceux du port de la Turballe ont acceptés. Pour identifier le probléme il nous faut savoir où se déroule le plus ces captures accidentelles; par la présence d'observateurs ou de caméras embarquées".
De son côté l'ONG Sea Sheperd donne la possibilité de signer sa pétition en ligne pour la préservation de l'espèce.