Le parti qui a porté au pouvoir Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, est sans chef depuis la démission de Laurent Wauquiez. Le résultat chaotique aux élections européennes fin mai (8,48 %) n'en fini pas de déstabiliser les héritiers gaullistes.
A la Baule il s'agit de trouver un chef, un bureau, une perspective, un projet. Le nauffrage des européennes n'en fini pas de faire tanguer le navire. Parmi les favoris, Christain Jacob. Récemment il déclarait " On a pris un coup derrière la tête. Il faut savoir où on a péché" . Un gros travail, pour les quelsques 300 participants à ces traditionnelles universités d'été bauloises.
Les Républicains en université d’été à la Baule ce week-end. Après une défaite historique aux dernières élections européennes, c’est une droite plus que jamais dispersée qui fait sa rentrée politique.#LR #Droite @F3PaysdelaLoire pic.twitter.com/VtH8xWlWhe
— Vincent RAYNAL (@VRAYNAL_FR3PDL) August 31, 2019
Beaucoup d'absents
Christian Jacob entend se présenter comme un rassembleur pour bâtir une "cathédrale" de l'alternance. mais comment faire face à un parterre où manquent les poids lourds du parti. Absents : Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse, Eric Woerth, Nicolas Sarkozy qui estimait jeudi dernier à l'université d'été du Medef, "Tout s'arrange un jour" ...
A cela s'ajoute le refus de candidater à la tête du parti, de Bruno Retailleau et de Guillaume Larrivé, pour éviter une querelle des chefs. Pour l'heure la voie vers la rédemptioin est étroite...
Aux universités d’été de #LR, on prépare l’avenir, mais on évoque quand même les années flamboyantes, l’ex président Sarkozy et les jetons de café sont restés bloqués en 2016.#droite #LR @F3PaysdelaLoire pic.twitter.com/4eFhQ62lRF
— Vincent RAYNAL (@VRAYNAL_FR3PDL) August 31, 2019
Un outsider venu du sud
Peut-être qu'une nouvelle génération attend son heure. En tout cas dès son arrivée à la Baule, Julien Aubert, député du Vaucluse a annoncé sa candidature avec la ferme intention de gagner des voix. Cette université va-t-elle réserver des surprises ? En tout cas le candidat provençal a déjà tené sa chance en prenant des ticket de tambola...
Prises de paroles pour convaincre
Le président du Sénat Gérard Larcher a refusé "la sinistrose ambiante" samedi devant les militants de son parti affaibli, souhaitant "élargir l'espace politique" de la droite au centre, en "commençant par le local". Le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, a pour sa part souhaité "repartir des idées et ne pas avoir peur de défricher des champs nouveaux" comme l'écologie ou la biotechnologie, sans attendre "un sauveur".
M. Larcher a entrepris de sillonner la France pour rebâtir le parti en s'appuyant sur les maires, "clés de voûte de la République", et des conventions thématiques, qui déboucheront sur une grande convention le 10 octobre. "Jamais, jamais, je n'accepterai la disparition de nos familles de pensée. (...) Pour le gaulliste que je suis, renoncer n'est pas dans nos gènes. Déserter quand ça va mal n'est pas dans notre construction", a déclaré Gérard Larcher.
Interview de Franck Louvier conseiller régional et candidat LR à la mairie de la Baule.
Reportage
Pendant ce temps ...
Réunis à Angers, la veille vendredi, 44 maires de France de droite et du centre présents ou représentés, Macron compatibles, ont créé l'association La République des Maires. Et c'est le maire d'Angers Christophe Béchu qui en a pris la tête. Une initiative suggérée en juin dernier par Edouard Philippe. Une manière d'élargir la majorité sans donner l'impression de dévoyer les familles politiques. Cette association a l'intention de puiser dans la gestion de chacune des mairies concernées ce qui marche et d'en faire des propositions lors des municipales 2020. Voire plus si affinitées.