Séisme en Turquie. À Châteaubriant, où vit une grande communauté Turque, la solidarité s’organise

À Châteaubriant, en Loire-Atlantique, l'association culturelle turque est mobilisée pour récolter nourriture et fourniture. Jusque dimanche 12 février, la halle de Béré, située à proximité du centre ville, est réquisitionnée pour centraliser les dons.

Depuis l’annonce des tremblements de terre qui ont frappé le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie, l'association culturelle turque de Châteaubriant est sur le pont avec de nombreux bénévoles. Des familles originaires de la zone du drame, située à plus de 4000 km de Châteaubriant. Et qui ont encore là-bas, des sœurs, des cousins, des grands-parents.

"Lors du premier séisme, on les a eu au téléphone, ils nous ont dit d'abord que tout allait bien. Puis il y a eu le second tremblement de terre, et là ils nous ont raconté que tout s'était effondré, leurs maisons écroulées, cassées, fissurées. Tout le monde était dehors, sans pouvoir rentrer chez soi", raconte Nurgul Ceran, bénévole de l'association.

Rayif Keskin est membre de l'association culturelle turque de Châteaubriant. Il a établi et affiché la liste des dons nécessaires. Uniquement des produits neufs. Et il insiste: 'On en a vraiment besoin en urgence".

Des produits neufs

Vêtements chauds, couvertures et produits d'hygiène neufs de préférence, nourriture pour bébés... À la halle de Béré, à proximité du centre ville de Châteaubriant, la collecte est lancée.

  • Radiateurs électriques
  • Couvertures polaires
  • Parures de lit
  • Kits d'hygiène
  • Colis de nourriture pour adultes, enfants et bébé
  • Vêtements adultes/ enfants 
  • Matériel de puériculture (couches, biberons, tétines)
  • Chargeurs de secours
  • Echarpes, bonnets et gants
  • Manteau et bottes d'hiver
  • Serviettes hygiéniques
  • Vêtements thermiques
  • Lampes de poche
  • Tente de camping
  • Sacs de couchages
  • K-Way et vêtements de pluie

L'association culturelle turque insiste sur le fait qu'il faut uniquement des produits neufs.

A l'abri dans les voitures

Feyza Ozkan est étudiante en tourisme en Turquie, dans la province touchée par le séisme. Elle est revenue à Châteaubriant pour les vacances. Inquiète, elle a enfin eu des nouvelles de l'une de ses camarades de classe ce mercredi matin. "Les rescapés restent dans les voitures, pour avoir du chauffage".

Même si les gens s'entraident, étant donné l'étendue des dégâts, il n'y a pas assez de secouristes.

Feyza Ozkan

Étudiante Turque, en vacances à Châteaubriant

10 à 15% de la population originaire de Turquie

À Châteaubriant en Loire-Atlantique, commune de 12 000 habitants, vit une grande communauté turque. 

En Loire-Atlantique, la communauté turque est d'ailleurs très implantée à Nantes et à Châteaubriant, ville où 10 à 15% de la population est originaire de ce pays.

D’après le site d’information Cairn.info, une plate-forme de revues, encyclopédies de poche et ouvrages en sciences humaines et sociales: "Les Turcs résidant à Châteaubriant étaient tous originaires de la même région de Turquie (Anatolie centrale) et leur emploi était concentré dans l’unique fonderie de la ville : sa direction les avait tous fait venir directement de Turquie, au début des années 1970, dans le cadre de la convention de main-d’œuvre signée en 1965 entre Paris et Ankara."

Une communauté soudée et soutenue. A Châteaubriant, tous ces colis récoltés partiront en convoi dimanche 12 février pour Ankara. 

Le dernier bilan fait état d'au moins 10 000 morts en Turquie et en Syrie.

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