Hellfest 2023. De Nantes à Clisson, Decasia pour l'amour du riff

Café ou Decasia ? Entre les deux, il faudra choisir le 17 juin au matin. Le groupe originaire de Nantes aura effectivement la lourde responsabilité de réveiller la Valley avec son heavy rock psyché. Et ça ne devrait pas être trop compliqué. Rencontre...

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C'est en voisin que le groupe viendra au Hellfest même si depuis quelques temps deux de ses membres sont installés à Paris. Et ça tombe plutôt bien puisqu'il est attendu sur scène à 10h30, autant dire aux aurores, en heure locale clissonnaise.

Formé à Nantes il y a une dizaine d'années, heureux propriétaire de deux EP et d'un album baptisé An Endless Feast For Hyenas, Decasia déroule un heavy psychedelic rock des plus massifs. Certains y reconnaîtront l'influence d'un Doors ou d'un Kadavar, d'un Black Sabbath ou d'un Motorhead avec une pointe de rock progressif et de l'énergie à revendre.

Un peu stressés mais tellement heureux et rodés après une tournée européenne, le trio nous dit tout sur ses influences, sa venue au Hellfest et la suite. Interview...

Decasia, c'est qui, c'est quoi ?

Joe (batterie/chœurs). C’est trois amis qui jouent ensemble pour essayer de créer une musique entraînante, motivante et inspirante pour tout le monde. Decasia, c’est un trio guitare, basse, batterie et du chant, parfois du clavier, parfois des chœurs. Nous essayons de produire à notre façon la puissance que peut engranger une formation rock en trio !

Vous jouerez au Hellfest le 17 juin. Comment vous sentez-vous à l'approche de cette date ? Confiants ?

Max (chant/guitare). C’est un peu un rêve qui est sur le point de se réaliser, on a commencé à aller au Hellfest les premières années où on a fondé le groupe, ça a donc autant une part symbolique qu'émotionnelle pour nous ! On se sent forcément un peu stressés, mais on revient de tournée, on est prêts à en découdre !

Vous jouerez sur la Valley à 10h30. Vous avez déjà fréquenté l'endroit ? Et peut-être y avez-vous découvert certains groupes ?

Joe. Oui, ça a été notre fief pendant plusieurs années, on se souvient de concerts mémorables pour notre premier Hellfest en 2012 comme Colour Haze & Yob, Meshuggah et Black Sabbath. On a pu aussi y découvrir Big Business & Atomic Bitchwax, que de bons souvenirs ! Maintenant que la Valley change de visage, on espère recréer de nouveaux souvenirs !

Que peut-on attendre de votre performance ? 

Fabien (basse). Pour le set du Hellfest samedi, On aurait aimé jouer des nouveaux morceaux mais nous n’aurons hélas pas assez de temps, nous avons préféré remanier certains morceaux du dernier album pour leur apporter plus de fraîcheur et de punch ! C’est un exercice que l’on aime faire pour se renouveler et s’amuser pendant les live, on joue avec les structures de nos titres, en les modifiant légèrement !

Votre premier justement, An Endless Feast for Hyenas, est sorti il y a maintenant un an. Avec le recul, comment le jugez-vous ? 

Max. On en est toujours très fiers, oui, ça a été un accomplissement pour nous, notre premier album, enregistré dans notre coin au cœur des volcans d’Auvergne dans une grande maison avec grange, tout cela avec l’aide de Thomas de Fraguier, notre fidèle acolyte ! Nous avons pu réaliser notre première tournée européenne grâce à cet album et nous sommes actuellement en train de préparer la suite !

Comment présenteriez-vous votre univers musical ?

Joe. C’est toujours un peu complexe comme exercice mais disons que nous sommes influencés par deux grandes périodes musicales du rock, les 90’s pour son côté viscéral, instinctif et puissant et les 70’s pour son groove et sa liberté. La scène garage actuelle reprend un peu ses codes également, nous on les reprend aussi mais peut-être en les jouant plus fort et plus vite. On aime aussi beaucoup Motörhead pour ces raisons, un son brut, rapide mais aussi tellement catchy.

Je crois savoir que vous aimez aussi les Doors, Black Sabbath, Kadavar, et même Genesis à l'image de Ghost... mais encore ? Quelles sont vos influences, musicales et autres ?

Fabien. Alors pas tellement pour ce qui est de Genesis ni Ghost mais pour le reste oui tout à fait. Nous écoutons autant de la soul/funk des années 70’s que du métal comme Meshuggah, tant que cela nous touche et que le groove est bon ! Nous avons chacun nos petits jardins secrets mais une bonne base qui converge sur des groupes tels que Motörhead déjà évoqué précédemment, mais aussi Sungrazer par exemple ou Elder pour citer rapidement le monde du stoner. Et en même temps on est toujours assez engrainé avec Alice in Chains ou Soundgarden !

Decasia, c'est une machine à riffs ? Mais encore…

Joe. Et peut-être un touche-à-tout, nous ne nous considérons pas forcément comme un groupe de stoner, on ne s’interdit rien niveau musical au travers nos compositions, alors, qui sait, un jour, nous ferons peut-être un album de funk !

Que raconte le titre d'ouverture de l’album llion et que racontent vos textes d'une manière générale. Qu'aimez-vous aborder dans vos chansons ?

Max. Ilion raconte un moment clé de la guerre de Troie, la prise de la ville mythique, mais plus romancée : à travers le regard de son roi qui voit sa ville brûler sous ses yeux. 

Il y a beaucoup de métaphores et de sous lectures dans ce titre comme dans le reste de l’album. 

Le sujet du texte a surtout servi à trouver un champ lexical, une base avec un repère pour pouvoir poser des mots et écrire cette chanson. 

Les mythes sont une manne d’idées et de sujets métaphoriques qui nous inspirent pour écrire les textes, ce fut le cas pour cet album. Mais tous les sujets sont bons au final tant qu’ils ont une double lecture ou un double sens, on est plus libre de les interpréter comme on le souhaite. 

Un petit tour au Hellfest et après ?

Fabien. Et après... quelques festivals en France et en Europe, Le Volcano Sessions et le Macumba, deux festivals déjà presque cultes en France, et le Krach Am Bach en Allemagne.

Après ça, nous nous continuerons à nous concentrer sur l’écriture du prochain album et à l'enregistrer dans la foulée !

Merci Fabien, Joe et Max. Merci Decasia

Le groupe jouera le 17 juin à 10h30 sur la Valley

Plus d'infos sur Decasia ici, sur le festival là

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