Elle mange bio depuis plus de 20 ans et pourtant son taux d'exposition au glyphosate est 30 fois supérieur à la normale. Anne Duchêne vit pourtant au Croisic, une ville qui se dit zéro pesticide. Elle a décidé de porter plainte.
Anne Duchêne a la chance d'habiter en bord de mer au Croisic. Ici, elle ne respire que du bon air. Dans son panier de courses, tout est issu de l'agriculture biologique. Et pourtant, elle vient de découvrir que ses urines sont remplies de pesticides.
"Je me suis sentie en danger" explique-t-elle. " Et je n'ai pas compris ce qui se passait. Je cherche toujours des réponses et je n'en n'ai pas"
Son niveau d'exposition au glyphosate est 30 fois supérieur à la norme européenne. Son mari, Philippe Ricordeau, médecin à la retraite, est effaré.
"C'est tout à fait révoltant comme résultat" estime-t-il. "Surtout que l'on vit dans une ville zéro pesticide, dans un air sain et que l'on mange bio".
Plainte pour mise en danger de la vie d'autrui
Anne compte porter plainte contre l'Etat pour mise en danger de la vie d'autrui.
"Je porte plainte pour mise en danger de la vie d'autrui" dit-elle, "et aussi pour demander au gouvernement de prendre ses responsabilités et de protéger la population"
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce taux élevé de pesticide selon son mari : l'eau du robinet qui est polluée par les pesticides mais ausi l'air qu'on repire. Le couple, membre du mouvement "Nous voulons des coquelicots" souhaite une interdiction totale des pesticides en France.
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