Dans une vidéo mise en ligne sur son site internet l'association L214 dénonce les conditions d'élevage et de transports de dindes et dindons vers un abattoir breton. Sur les images tournées dans l'élevage situé à Saint-Anne-sur-Brivet en Loire-Atlantique on voit les dindons tassés à coups de pied dans des cages présentées comme non conformes. L214 porte plainte auprés de la commission européenne
L'EARL Trochu est située sur la commune de Sainte-Anne-sur-Brivet en Loire-Atlantique.
Cette exploitation est spécialisée dans l'élevage de volailles. Elle est en activité depuis 5 ans.
Des conditions de transport indignes
Dans la vidéo publiée sur son site internet et tournée en mars 2022 dans cette exploitation de volailles, l'association dénonce ce qu'elle appelle 'l'enfer du transport"
L214 dénonce "des dindons enfoncés à coups de pied dans des cages" présentées comme non conformes à la réglementation européenne.
Sébastien Arsac, porte parole de L214, précise que les cages "doivent permettre aux animaux de se tenir debout et avoir une ventilation suffisante au dessus de leur tête".
Ils ne doivent pas être entravés dans leur mouvement naturel, explique également le cofondateur de l'association de défense des animaux.
Conditions d'élevage également en cause
Dans cet élevage situé en Loire-Atlantique, on retrouve des reproducteurs de dindon mâles.
"Ce sont des animaux qui n'ont pas accès à l'extérieur, pas de lumière naturelles ni aucun perchoir" souligne Sébastien Arsac.
Le cofondateur de L24 dénonce également une densité de "7 animaux au mètres carré" qui selon lui relève de l'élevage intensif.
Toujours selon la législation européenne, les animaux malades et blessés doivent être soignés, or "des animaux qui agonisent et ne sont pas soignés à part" ont été relevés sur les images revendiquées par L214.
C'est la structure même de l'élevage qui est problématique
Sébastien ArsacPorte-parole de L214
Des accusations injustes
Contactés par téléphone, le couple qui gère l'exploitation d'élevage de volailles à Sainte-Anne-sur-Brivet réfute la responsabilité des traitements infligés aux animaux.
"Les vidéos de ramassage ne nous concernent pas car les volailles ne nous appartiennent pas et le ramassage et le transport sont de la responsabilité de l'abattoir" précise Amélie Trochu qui gère l'EARL Trochu avec son mari.
"Nous avons droit à reproduire 6 600 animaux sur nos trois bâtiments et on est à 5 000 animaux", explique la co-gérante qui réfute également le caractère intensif de son élevage.
Quant aux conditions de vie des volailles, elle assure, visiblement émue, "les animaux ont de la lumière naturelle tous les jours". "Nos bâtiments (NDLR: deux bâtiments de 1 200 m² et un autre de 420 m²) sont en lumière naturelle contrairement à beaucoup de bâtiments d'élevage de ce type" ajoute-t-elle.
Je trouve injuste d'être montrés du doigt car on est de jeunes éleveurs qui sommes partis loin de chez nous pour justement offrir de meilleures conditions de vie à nos animaux
Amélie Trochuco-gérante EARL Trochu situé à Sainte-Anne-sur-Brivet (Loire-Atlantique)
"Nous avons tous les six mois une visite des services vétérinaires et sanitaires du département de Loire-Atlantique qui nous autorise à élever les animaux" se défend enfin la co-exploitante.
Une nouvelle plainte contre l'abattoir
L'association L214 dénonce également les conditions d'abattage dans l’abattoir CADF-Ronsard situé au Faouët dans le Morbihan.
Dans une précédente action l'association de défense des animaux s'était déjà insurgée contre" la non-conformité des cages et sur les opérations d’abattage" et avait déposé "un recours en responsabilité contre l’État pour manquement à sa mission de contrôle".
L214 propose de propose de signer la pétition sur leur site internet.
L'association demande un rendez-vous à ce sujet avec la commission européenne.
Demande appuyée par trois députés européens.