Les élections sénatoriales avaient lieu pour 3 de nos 5 départements ce dimanche : la Mayenne, le Maine-et-Loire et la Loire-Atlantique. Pas de surprise en Mayenne : les deux sortants, Elisabeth Doineau (UDI) et Guillaume Chevrollier (LR) sont réélus.
Dans le Maine-et-Loire, cette élection confirme que le département est bien une terre prodigue pour Horizons, le parti d’Edouard Philippe. Non seulement le sortant Emmanuel Capus est réélu, mais surprise, sa N° 2 sur la liste l’est aussi. Il s’agit de Corinne Bourcier, maire sans étiquette de Chaudron-en-Mauges et conseillère départementale.
Les Républicains perdent un siège dans le Maine-et-Loire
Les LR, qui espéraient un statu quo dans ce département, perdent donc un de leur siège : car si Stéphane Piednoir est réélu, Isabelle Leroy elle ne siègera pas au Sénat. Elle espérait succéder à Catherine Deroche, qui ne se représentait pas. Enfin, la guerre à gauche a profité à Grégory Blanc. L’ancien patron de la fédération PS 49, qui n’avait pas le soutien du parti, est élu au Palais du Luxembourg.
En Loire-Atlantique, la gauche conserve trois sièges
En Loire-Atlantique, la Droite espérait profiter de la désunion à gauche. C’est raté : la sortante LR Laurence Garnier est la seule élue de sa liste. Maurice Perrion, président de l’Association des Maires de France en Loire-Atlantique et maire de Ligné, reste lui aux portes du Sénat. Joël Guerriau (centriste) est réélu…
Grand enseignement de cette élection : 3 sièges restent donc à gauche dans le département. La liste menée par le sortant écologiste Ronan Dantec arrive largement en tête, elle obtient donc 2 sièges et permet à la socialiste Karine Daniel d’être élue.
Philippe Grosvalet, de retour dans le jeu politique
Et le 5ème sénateur de Loire-Atlantique est bien connu dans le département et pour cause : il l’a présidé. Il s’agit de Philippe Grosvalet, qui est sorti de sa retraite politique pour mener une liste dissidente. Il a reçu le soutien de nombreux maires de Gauche, ruraux et de la région nazairienne, exaspérés par la liste Dantec/Daniel, trop nanto-nantaise à leurs yeux. À 65 ans, il va donc entamer une nouvelle carrière politique au Palais du Luxembourg. Il a d’ailleurs été immédiatement félicité par son successeur au département le socialiste Michel Ménard, qui l’avait soutenu durant la campagne : "Nous savons que la Gauche ne s’enracine sur les territoires que lorsqu’elle s’appuie sur les expériences locales et la diversité des territoires. C’était le sens de la démarche portée par la liste de Philippe Grosvalet".