Le salon de l'agriculture commence le 25 février à Paris et l'égérie de cette 54e édition vient des Pays de la Loire. Fine est élévée à Plessé, en Loire-Atlantique. Elle est la digne représentante des vaches bretonnes pie noir, une espèce locale qui a bien failli disparaître.
Fine est une vache de petite taille – 1,17 au garrot – avec une robe noire et blanche et une tache claire entre les deux cornes. Telles sont les particularités d’une des plus anciennes races de bovins français, la bretonne pie noir, dont cette native de Plessé portera haut les couleurs lors de la 54e édition du Salon de l'agriculture. Elle est l’égérie de cette édition, présente sur les affiches de l’événement.
Pourtant, la bretonne pie noir n’a pas toujours joui de cette bonne notoriété. Jugée trop petite, pas assez productive, il a bien failli disparaître dans les années 1970. C’est sans compter sur la détermination de certains éleveurs.
Une production modeste mais rentable
« On ne recherche pas la quantité avec la bretonne, explique Cédric Briand, propriétaire de Fine et producteur laitier à Plessé, dans le pays de Redon. Par contre, elle est performante dans la valorisation de l’alimentation, elle est économe et produit un lait très riche ».La ferme des Sept chemins, où il travaille, est passée en agriculture bio. On y fabrique yaourts et fromages, distribués ensuite sur des circuits courts. Aujourd’hui, l’exploitation est viable : les trois fermiers peuvent même dégager de la production de leurs 44 vaches un salaire de 1 500 € chacun.
Au Salon de l’agriculture, qui se tiendra du 25 février au 9 mars à la porte de Versailles à Paris, Fine va représenter un modèle économique encore minoritaire : un élevage basé sur une production mesurée et une vente sur des circuits courts.