Une quinzaine d'adhérents des syndicats agricoles de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs mènent une action dans les rayons de grandes surfaces d'Onet-le-Château et de Rodez dans l'Aveyron, ce vendredi 27 décembre 2024. Objectif : contrôler le prix du litre de lait et l'origine de l'emmental et du beurre.
Nouvelle action des agriculteurs dans l'Aveyron. Depuis le début de cet après-midi du vendredi 27 décembre 2024, une quinzaine d'adhérents des syndicats agricoles de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs mènent une action dans les rayons de l'hypermarché Leclerc à Onet-le-Château dans l'Aveyron. Objectif : contrôler le prix du litre de lait et l'origine de l'emmental et du beurre.
"On ne souhaite pas faire payer plus cher le litre de lait au consommateur, mais on veut un vrai partage de la valeur du lait et le respect de la loi Egalim (loi qui vise à protéger la rémunération des agriculteurs contre les géants de l'agroalimentaire et de la grande distribution, NDRL)", rappelle Claude Falip, co président du secteur bovins de la FDSEA Aveyron.
Un euro le litre
Après vérification, ces producteurs constatent que certaines marques appartenant à des grands groupes proposent le litre de lait à la vente à 1.10 euros quand certaines marques des distributeurs, le fixent à 0.94 centimes d'euro. "On voudrait que le litre de lait soit à 1 euro pour toute la filière", reprend l'agriculteur. Les coûts de production ne sont pas rémunérés de la même façon, selon que le producteur soit installé en zone plaine ou montagne.
Le problème, c'est que le prix du lait est fixé par l'interprofession au niveau national. En Aveyron, nous sommes majoritairement en montagne. Il manque facilement entre 50 et 70 euros /1000 litres de lait
Claude Falip, co-président du secteur bovins de la FDSEA Aveyron
Puis, direction le rayon frais pour lire les étiquettes et vérifier l'origine du beurre et de l'emmental. " Quand on lit origine UE (Union européenne), transformation française, c'est trompé le consommateur ! " s'agace Claude Falip. L'emmental n'est pas une appellation de fromage d'origine protégée. Si bien que tous les distributeurs peuvent appeler un produit "emmental français", même si celui-ci est fabriqué à base de lait venant d'ailleurs en Europe. Même constat sur le beurre, fabriqué avec du lait importé.
Maintenir la pression
Par cette action, les agriculteurs veulent à nouveau sensibiliser le consommateur, et feront remonter leurs observations au niveau national. Objectif : maintenir la pression sur la filière industrielle laitière alors que les négociations sur les prix des produits distribués par les grandes surfaces ont commencé.
Ces deux syndicats qui n'en sont pas à leur première action de ce type dans l'Aveyron, entendent faire aboutir leurs démarches pour une rémunération plus juste de leurs produits et de leur travail. "Les normes auxquelles répondent les producteurs français et la qualité notamment sanitaire proposées aux consommateurs doivent être mises en avant sur tous les produits alimentaires", prônent également ces deux organisations dans leur communiqué.
Les agriculteurs avaient prévu de visiter une autre grande surface de Rodez, ce vendredi.