La période est propice aux vols sur les exploitations ostréicoles. La gendarmerie veille et elle veut le faire savoir. Reportage, de nuit, du côté de Mesquer, dans la Presqu'île guérandaise, en Loire-Atlantique.
"On est en train de survoler l'entrée du Croisic, c'est très calme."
23h30. Mesquer. Le message envoyé depuis l'hélicoptère est reçu au sol par le lieutenant Ludivine Guibout qui commande la communauté de brigades de Guérande. Elle fait partie de la vingtaine de gendarmes qui sont mobilisés cette nuit-là pour surveiller les parcs ostréicoles de la presqu'île guérandaise.
"Ici, explique-t-elle en montrant de la main les alentours, il y a des parcs à huîtres, là vous avez plus les conchylicultures. Et en face, il y a l'hélicoptère. Côté Asserac. Il y a aussi une patrouille qui fait de la surveillance. L'hélicoptère avec son projecteur plus puissant que nos lampes peut nous diriger vers les personnes à interpeller."
Mais il n'y aura pas d'interpellation cette nuit. Comme le disait le militaire à bord de l'hélicoptère, c'est très calme. Pourtant la période est propice aux vols d'huîtres. Les coquillages sont transportés dans la journée vers les dégorgeoires, des bassins, jusqu'au 18 décembre. Il peut y avoir des vols dans les parcs. Et ensuite, les huîtres sont emballées. Les vols se font alors dans les établissements.
"L'objectif, explique le lieutenant-colonel Ronan Lelong, commandant de la gendarmerie départementale de Saint-Nazaire, c'est la recherche du flagrant délit. On va chercher à interpeller les auteurs des vols sur les parcs à huîtres et dans les bâtiments appartenant à ces exploitants. Le deuxième objectif, c'est de montrer que la gendarmerie protège ces huîtres."
Certes, on ne mobilisera pas l'hélicoptère tous les jours jusqu'à la fin de l'année mais, de temps en temps, on pourra l'entendre survoler la zone. On compte sur l'effet dissuasif. Et les patrouilles au sol vont continuer.
"Nous, on fait aussi de la surveillance, ajoute Jean-Luc Retailleau, exploitant et président des ostréiculteurs de la zone. Je viens une à trois fois dans la nuit sur Mesquer faire un petit tour."
Cela fait une dizaine d'années que ces opérations de surveillance se font, à la demande de la profession qui fait ses plus grosses ventes à cette période.
"Les vols sont réguliers" constate le lieutenant-colonel Lelong. Même s'ils ne sont pas tous signalés, les ostréiculteurs voient bien que, parfois, des poches d'huîtres disparaissent.
Il arrive même que ce soit d'autres professionnels qui se servent chez leurs voisins.
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