Dans une nouvelle lettre adressée à Emmanuel Macron, l'association "La plage, coeur de La Baule" estime qu'"à ce jour, aucune réponse satisfaisante n’a été apportée par l’Etat et ses services aux demandes très justifiées des professionnels de cette plage."
Ce courrier est le deuxième que l'association adresse au chef de l'Etat en l'espace de deux semaines.
"On sait que ça bouge là-haut" explique Loïc Durand-Raucher, président de l'association La Plage, coeur de La Baule, "la première lettre adressée à Emmanuel Macron a été transmise et reçue mais sans retour écrit et effectif", précise-t-il.
L'association estime donc qu'"à ce jour, aucune réponse satisfaisante n’a été apportée par l’Etat et ses services aux demandes très justifiées des professionnels de cette plage. Or ceux-ci doivent rendre un dossier de réponse à (l') appel à candidature lancé par Véolia avant le 21 août prochain."
Seul candidat après le refus de la mairie de reprendre la gestion à son compte en application du décret Plage de 2006, Veolia s'est vu attribuer en décembre la concession de la plage de La Baule pour douze ans.
Dans une volonté d'"apaiser les tensions", le maire (LR) de la station balnéaire, Yves Métaireau, avait proposé le 17 mai au groupe privé de créer une société d'économie mixte locale, pour permettre à la ville de "concourir aux dépenses de gestion", une proposition qui avait été accueillie favorablement par Veolia.
Le 20 avril dernier, une procédure d'appels d'offres avait été lancée par Veolia pour les 35 établissements de la plage de La Baule (clubs, écoles de voile, restaurants). Appel d'offres qui sera clôturé le 21 août prochain.
L'association rappelle "que ce sont principalement ces restaurants et clubs de plage et de voile qui font vivre les autres commerçants de cette ville et plus généralement toute la région" et en "appelle également au Ministre de tutelle du tourisme, Monsieur Jean Yves le Drian pour défendre l’un des fleurons du tourisme de la première destination touristique mondiale qui représente 7,2 % du PIB national et près d’1,27 millions de salariés."
"Plusieurs solutions juridiques sont pourtant possibles et notamment le transfert du contrat de concession vers une SEMOP (Une société d'économie mixte à opération unique NDLR) ce qui permettrait de faire entrer la ville de la Baule dans le capital de cette société et de diminuer ainsi le montant des redevances. Ce montage juridique est un peu complexe, j’en conviens, mais il est possible. D’autres solutions sont également envisageables." conclut l'assocation dans son courrier envoyé à Emmanuel Macron.