Aujourd’hui dans la région, environ 20 500 personnes travaillent indirectement pour Airbus dans 300 entreprises. Avec la crise, 5 000 postes seraient menacés.
Ce mardi, la CFDT, deuxième syndicat de l'entreprise AAA qui compte supprimer environ 700 emplois, appelait à des débrayages sur plusieurs sites en France, dont Carquefou près de Nantes, pour s'opposer à un "dialogue social de façade".
L'entreprise, spécialisée dans les services sur site pour des clients tels qu'Airbus, Stelia, Safran et Dassault, compte environ 3 500 salariés dans le monde.
Selon la CFDT, la direction souhaite mettre en place un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) pour 719 salariés sur 1 587, soit plus de 45% des effectifs, à cause de la chute de l'activité liée à la pandémie de Covid-19. 140 emplois seraient concernés sur ses sites de Nantes, Carquefou, Saint-Nazaire et Montoir-de-Bretagne.
Dans ce PSE, "on est au strict minimum légal concernant les indemnités de licenciements", déplore Julien Da'Rolt, délégué CFDT d'AAA. Son syndicat s'oppose également à "un projet de reclassement de seulement cinq mois en période de crise sanitaire".
"Il n'y a pas de négociations sur des départs volontaires alors que ça a été demandé" et "la direction refuse de mettre en place l'APLD", le dispositif d'activité réduite de longue durée qui pourrait selon lui permettre de réduire le nombre de licenciements, a également critiqué Julien Da'Rolt.
La liste s'allonge
Vendredi dernier, on apprenait la fermeture du site nantais d'Hexcel composites : 70 personnes au chômage.Située à Bouguenais près de Nantes, ce site fabrique du ruban pré-imprégné, des pièces structurelles légères.Mais la crise touche également Daher, avionneur et équipementier, qui fabrique des matelas isolants sur les Airbus et qui compte six sites en Loire-Atlantique.
En 2015, la société recevait la visite du ministre de l’économie de l'époque, Emmanuel Macron, en tant qu’entreprise innovante. Aujourd’hui, elle pourrait supprimer 336 CDI et se passer de 629 intérimaires.
1 000 emplois menacés chez Airbus
Le 2 juillet dernier, la direction d’Airbus annonçait un plan social partout en France. 5 000 emplois menacés. La Loire Atlantique, 2ème pôle de l'avionneur est particulièrement touchée.1 000 emplois sont menacés dans la région : 484 à Nantes, 386 sur le site de Saint Nazaire, 201 chez Stelia Saint Nazaire, filiale à 100% d’Airbus.
Derrière ces chiffres, un jeu de poker est en cours entre l'Etat, Airbus et syndicats. Ils négocient pour sauver le plus d’emplois.
Sur la table, plusieurs options : des départs en pré-retraite, départs volontaires, congés pour formation ou un redéploiement des effectifs. Fin des négociations le 15 octobre.
Autre secteur en difficulté, celui de l'indsutrie nautique. Le leader mondial Beneteau, basé en vendée, a annoncé ce mardi 8 septembre qu'il pourrait supprimer jusuqu'à 1 390 emplois.