Face à la menace terroriste, de plus en plus d'écoles annulent les festivités de fin d'année scolaire alors que d'autres les maintiennent, en Loire-Atlantique le SNUipp-FSU prendra position en début de semaine prochaine lors de son assemblée générale départementale.
L'État d'urgence va être prolongé jusqu'en juillet. Une décision qui aura des conséquences dans de nombreuses écoles, où la question du maintien des sorties scolaires et des kermesses de fin d’année se pose. On commence à voir ici et là des annulations
Mais qui au juste a le pouvoir d’interdire ces réunions festives ? Le ministère de l’Éducation nationale a-t-il donné des instructions ? Les directeurs d’école ont-ils toute latitude pour décider ? Sur ces questions le principal syndicat d'enseignants n'a pas de position à priori pour l'instant. En Loire-Atlantique, les adhérents du SNUipp se prononceront en début de semaine prochaine lors de leur assemblée générale annuelle.
Son secrétaire général Sébastien Sihr a donné le ton, "je ne suis pas favorable à une mesure couperet prise dans un bureau parisien du ministère qui devrait s’appliquer à l’ensemble du territoire. Cela pourrait entraîner un repli sur soi et un climat d’angoisse".
Pour l'instant, le maintien ou l’annulation des fêtes scolaires est laissé à l’appréciation des directeurs d’écoles.
Le recteur d'académie favorable au maintien
Le recteur de l'académie de Nantes rappelle quelques principes de bon sens dans l'organisation de ces fêtes de fin d'année scolaire."Le temps scolaire est de la responsabilité de l'Éducation nationale. A ce titre, les autorités veillent à prendre toutes mesures pour assurer la sécurité. Ainsi, l'interdiction temporaire de sorties ou voyages scolaires ont pu être prononcés après les attentats.
Actuellement, toutes les activités scolaires ont lieu y compris les sorties et voyages scolaires. Nous rappelons juste les règles de prudence habituelles (pas d'attroupements devant les écoles, surveillance des entrées...)".
"S'agissant des activités hors temps scolaires, elles relèvent des communes (pour les écoles). Elles n'ont pas à être interdites (les communes peuvent s'appuyer sur les décisions de fonctionnement normal des écoles) sauf si le maire, pour des raisons de sécurité qui lui incombent, décide de ne pas maintenir une telle manifestation (fête de l'école, kermesse....).
"Nous sommes bien évidemment favorables au maintien des fêtes des écoles et autres "kermesses" (comme nous maintenions toutes les activités scolaires) mais le maire peut avoir des raisons pour interdire une manifestation. Cela relève de sa responsabilité".