Les forces de l'ordre ont interpellé 7 personnes au cours de la manifestation qui a réuni un millier de personnes hier après-midi et jusqu'en début de soirée dans les rues de Nantes contre la Loi travail donnant lieu à des dégradations et à des affrontements avec les forces de l'ordre.
En marge de la manifestation organisée à l'appel de "l'Université de Nantes en lutte" et de la Coordination interlycéenne, un groupe de manifestants, très jeunes pour la plupart, ont détruit des vitrines de commerces en bord de Loire: banques, agences d'intérim et d'emploi, ainsi qu'un restaurant kebab, avant de se heurter aux forces de l'ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes.
Les manifestants se sont ensuite dirigés vers l'île de Nantes, où des prises de parole ont eu lieu. Ils ont repassé le fleuve en milieu d'après-midi, regagnant le centre-ville où de nouveaux affrontements se sont produits. Les forces de l'ordre, cibles de jets de pierre ou de bouteilles en verre, ont répliqué à l'aide de grenades lacrymogènes.
Un groupe de manifestants a fait face aux policiers, fleurs à la main, scandant "la police avec nous" et criant "arrêtez de lancer des cailloux" aux plus jeunes.
Le cortège s'était ébranlé vers 14H15 derrière une banderole "Loi travail. Précarité à perpétuité" et aux cris de "Résistance". Arrivant vers la préfecture de Loire-Atlantique, les manifestants ont scandé "Tout le monde déteste la police" ou encore "Rémi, Zyed, Bouna, on n'oublie pas".
Le bâtiment administratif a été la cible de jets de projectiles et de peinture. Il s'agit de la huitième manifestation à Nantes depuis le début du mouvement contre la réforme du droit du travail. La police évalue à environ 200 le nombre de personnes "à risque" parmi les manifestants.