Manif à Nantes : quand les casseurs se mettent en scène sur les réseaux sociaux

Un millier de manifestants ont défilé ce mercredi après-midi à Nantes. Parmi eux des casseurs qui, avec les outils du web, n'hésitent plus à se mettre en scène.


Manif à Nantes : quand les casseurs se mettent en scène sur les réseaux sociauxIl se filme, le visage à moitié couvert par une écharpe à la gloire d'un club de foot, semble-t-il celui du Besiktas. Ce jeune homme, qui dit avoir "18 ans" et venir des "quartiers nord de Nantes", déambule en marge de la manifestation. Deux séquences de 23' diffusées en live sur Périscope, commentées par le jeune homme pendant qu'il filme.

"Vous croyez vraiment que manifester sans casse, ils vont nous écouter !?"

"Ces fils de p... de journalistes, ils veulent du buzz, on va tout casser, du flic, des vitres, t'inquiète pas. Moi je fais rien, je suis honnête" lance-t-il à un moment.
Quai Ceineray, il rappelle que "c'est là qu'ils (l)'ont fumigéné la dernière fois".

Inconscience ou provocation ? Ce jeune homme poursuit ses commentaires :

 

Déjà on a fait Go Sport la dernière fois, j'ai eu des chaussures gratuites".

"Moi je vais vous dire un truc, je mets même la face cam'... Vous croyez vraiment que manifester sans casse, sans rien, ils vont nous écouter !? vous êtes des barges, la vie de ma mère... il faut tout niquer c'est que comme ça qu'ils pourront nous écouter".

Plus loin, cours des 50 Otages, on le voit saisir une pierre, avec la ferme intention de la lancer sur les forces de l'ordre : "allez on caillasse, on caillasse, on caillasse sa mère (...) là on va être dans la troupe, là je vais caillasser. (...) J'ai lancé mon caillou, je suis un "thug life" (littéralement "vie dure" NDLR)".

Il expliquera quelques intants plus tard : " Moi je casse rien, je le dis depuis le début. Je suis pas un casseur, je suis rien.

Je veux juste caillasser les flics parce que c'est des fils de p..."

"Lance ton cerveau"

Les commentaires live des internautes accompagnent la vidéo du jeune homme. Si certains soutiennent ses actions, d'autres les condamnent. L'un ironise : "lance ton cerveau, ah non t'en n'as pas". Un autre lui dit "montre ta tête", il se met de nouveau face caméra et lui répond : "je suis Al, frérot, on est là, prenez en photo, allez porter plainte".

Au cours de la vidéo, le jeune homme reconnaitra lui-même : "Je ne sais même pas ce qu'elle dit la loi travail, tout ce que je sais c'est qu'on doit travailler 60h par semaine, tu gagnes moins, moi j'suis pas pour, je m'en bats les c.... de tous", ce qui semble en dire long sur les raisons de sa présence en marge du rassemblement cet après-midi.

Le rassemblement, lui, s'est poursuivi. Après un passage par les nefs des Machines de l'Ile pour une AG, les manifestants ont repris leur marche vers le sud de Nantes avant de revenir vers le centre-ville. En fin d'après-midi, on comptait quatre arrestations en marge de cette journée de mobilisation.

 





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