Ce vendredi matin, les commerçants du centre-ville de Nantes ont pu, une nouvelle fois, constater les dégâts liés à une manifestation contre la loi travail. C'est la huitième fois depuis le début du mois de mars que vitrines, aubettes ou voitures sont prises pour cible par les casseurs.
Manif Nantes : les commerçantx exaspérésFace à ces dégâts, les commerçants du centre-ville sont exaspérés : "c'est un chiffre qui est divisé par 3 pour samedi, par 5 pour hier (jeudi, NDLR)" explique Luc Hamon, commerçant dans le centre de nantes, "c'est donc évident que cela ne peut pas continuer comme ça"
Car, depuis le 9 mars dernier, chaque manifestation contre la loi travail s'est terminée de la même manière. Le 5 avril, le magazin Go-Sport a été mis à sac. Bilan : 25 000 euros d'articles volés par les casseurs et une cellule psychologique mise en place.
"Aujourd'hui il y a des commerçants qui ont peur de venir ouvrir leur magasin" constate Jean Luc Cadio, vice-président CCI Nantes-Saint Nazaire, "certains, les jours de manifestation, préfèrent baisser le rideau plutôt que travailler (...) il faudra qu'à un moment certans demandent des indemnités à la préfecture. C'est anormal qu'aujourd'hui on ne puisse plus ouvrir un magasin en centre-ville en toute sécurité".
Deux nouveaux rassemblements contre le projet de loi travail sont prévus les 21 et 28 avril prochain à Nantes.
Les commerçants demandent à la préfecture d'empêcher les manifestants d'accéder au centre-ville.
En marge de la manifestation de jeudi, six interpellations ont eu lieu. Des jeunes gens âgés de 15 à 27 ans.
Huit autres personnes avaient déjà été interpellées avant le début de la manifestation.
En tout, les forces de l'ordre ont procédé à 81 interpellations depuis le 9 mars.