Loire-Atlantique : un étude confirme que le réchauffement climatique a un impact très important sur les villes


Nantes est touchée comme partout par le réchauffement climatique. Une agence d’urbanisme de la Région Nantaise dresse un bilan et alerte sur les impacts possibles et les solutions à trouver au niveau de l’urbanisme, notamment sur les villes.

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En 30 ans la température globale de Nantes a augmenté de 1,5 °C. De quoi nous inquiéter car les températures moyennes pourraient augmenter de près de 3°C dans 40 ans par rapport aux années 1970. Selon une étude très documentée de l’Auran (Agence d’Urbanisme de la Région Nantaise), des îlots de chaleur importants sont présents en ville, surtout dans le centre-ville. Ils ont été révélés par l’Auran en traitant des images satellites.

 

Le constat

L’occupation du sol a un impact très important sur les températures.

Des écarts élevés sont notés comme par exemple - 3,7 °C dans le parc de la "Petite Amazonie" à Nantes et jusqu’a + 6,3 °C sur certains quartiers de Nantes en centre-ville.

Romain Siegfried, Responsable du pôle Energie - Environnement - Espaces à l'Auran,  nous explique un des résultats de cette étude :

"À l’échelle de Nantes Métropole on a à peu près 24 îlots de chaleur de plus de 25 hectares chacun, des îlots de chaleur qui sont très fragmentés, y compris au sein des agglomérations et des villes, c’est le résultat de cette étude que l’on ne connaissait pas jusqu’à présent"

L’Auran, avec cette étude, montre la présence d’îlots de chaleur. Des lieux, dans les villes comme Nantes, Pornic, Ancenis ou dans des zones d’activités tel Montoir, Saint-Nazaire sont ainsi répertoriés.

En fonction de la densité de l’urbanisation, de la nature du sol ou des matériaux de construction, de la présence d’eau ou de végétation, la température va être modifiée de quelques degrés en fonction des endroits. Ce n’est pas anodin, une petite augmentation de la température va être très fortement ressentie par les citadins, surtout en période de fortes chaleurs.

Quelques chiffres 

L’amplitude des températures entre les surfaces les plus chaudes et les surfaces les plus fraîches à l’échelle du département de la Loire-Atlantique est +/- 14 °C

La moyenne sur la Métropole Nantaise par rapport à la moyenne du département est de + 1,4 °C, elle est de + 2,6 °C sur Nantes

*Source : Ecart de températures de surface mesurées par télédétection, image satellite LANDSAT8 prise le 15 juillet 2018 à 13 h, traitement Auran 2020.

L’impact et les risques

Les phénomènes climatiques extrêmes vont devenir plus fréquents et intenses. Plus de sécheresse, de vagues de chaleur, de vent, d’inondations. Ils vont provoquer à l’échelle locale des élévations des températures de l’air et des surfaces.

"On est déjà dans la situation climatique de Toulouse ou Bordeaux il y a une trentaine d’années. Si on se projette dans 30 ans avec le scénario climatique, pour le coup on pourrait être dans une situation climatique comme Marseille ou Montpellier" nous confie Romain Siegfried de l'Auran

Les solutions

Maintenant bien identifiés, il reste à prendre en compte ces îlots de chaleur afin de déployer des politiques d’aménagement sur les territoires de Loire-Atlantique.

L’étude montre l’effet des masses d’eau et des espaces végétalisés sur la baisse de température dans l’air et du sol, mais elle précise aussi que ces effets ne sont pas suffisant pour garantir un effet de rafraichissement en période de vagues de chaleur.

Une solution proposée serait aussi de créer des îlots de fraîcheur arborés au cœur de la ville avec des végétaux capables de s’adapter aux caractéristiques climatiques futures.

Une autre proposition, pour lutter contre les fortes chaleurs de l’été et le froid de l’hiver est tout simplement d’augmenter la performance énergétique des bâtiments publics et privés.

Bilan

Le constat est maintenant établi, il devrait permettre de prendre en compte les futurs aménagements au niveau de l’urbanisme, comme par exemple essayer de trouver des nouvelles solutions pour éviter ces îlots de chaleur.

"Ça pose vraiment la question de comment l’espace de vie va pouvoir continuer à être acceptable pour tous, que l’on soit dans une maison avec un jardin, ou que l’on soit dans un immeuble ou dans un Ehpad en centre-ville." Romain Siegfried poursuit "Pour moi cela doit interroger les questions d’inégalités un peu sociales et spatiales par rapport à ces nouveaux facteurs de risques. Ils sont insuffisamment pris en compte par rapport à d’autres facteurs de risque."

L’impact climatique peut ainsi être mieux supporté en cas de fortes chaleurs, les conséquences sont aussi humaines

Ce constat est également une aide précieuse qui devrait permettre de déterminer les aménagements urbains pour adapter au mieux la ville au changement climatique en cours.

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