Philippe Grosvalet, le président du conseil départemental de Loire-Atlantique, signe une tribune ce mercredi 9 décembre dans le JDD. Avec une vingtaine d'autres présidents et présidentes de départements, il alerte sur les différentes attaques dont la laïcité fait l'objet.
Ce mercredi 9 décembre, on célèbre le 115e anniversaire de la loi de 1905 sur la séparation entre l’Eglise et l’Etat. C’est cette date symbolique qu’ont choisi 19 présidents et présidentes de conseils départementaux, dont Philippe Grosvalet, président du département de Loire-Atlantique, pour publier une tribune sur la laïcité dans Le Journal du Dimanche.
Philippe Grosvalet est lui-même à l'origine de l'initiative, qu'il a soumis à ses collègues des autres départements. "Nous pensions que c’était important, encore plus le 9 décembre."#9décembre #Laïcité A l'occasion de l'anniversaire de la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat, je cosigne cette tribune avec 18 de mes collègues président•es de Département ⤵️https://t.co/S8LFJYFxGT
— Philippe Grosvalet (@PGrosvalet) December 9, 2020
Dans ce texte, les signataires reviennent sur l’assassinat de Samuel Patty le 16 octobre 2020, tué suite à un cours sur la liberté d’expression dans lequel il avait montré des caricatures du prophète Mahomet. "Combien de temps encore allons-nous laisser l'intolérance, la haine et le fanatisme mordre sur la République", écrivent-ils.
"La laïcité est l'affaire de tous"
Alors que le gouvernement présente son projet de loi "confortant les principes républicains" (précédemment nommé loi "contre les séparatismes") ce mercredi 9 décembre en Conseil des ministres, les 19 présidents et présidentes de départements ont jugé important "de rappeler quelques principes. La laïcité c’est l’affaire de tous, pas seulement des lois", rapporte Philippe Grosvalet.À travers cette tribune, les signataires déplorent un certain laxisme. "Nous n'avons pas été assez offensif sur la laïcité, nous avons laissé des brèches se former".
Ils appellent à agir pour protéger la laïcité et seront donc particulièrement attentifs aux débats autour du projet de loi "confortant les principes républicains".
D'après les 19 signataires, "toute la société doit être mobilisée car la laïcité concerne autant l'éducation que la vie en entreprise. Elle s'exerce dans de l'espace publique comme dans l'organisation de la vie sociale". Ils appellent donc à un "nouveau pacte laïc entre l'Etat, les collectivités et les corps sociaux".La laïcité ne souffre pas de qualificatifs. Il peut être utile de préciser la loi mais pas quand c’est pour stigmatiser une religion par rapport à une autre, et parfois, la tentation est grande
"Le principe de laicité doit faire partie de nos relations, de nos accords, précise Philippe Grosvalet, il doit aussi être présent dans les politiques publiques que nous conduisons et avec l’ensemble des corps intermédiaires afin d'éviter que de l’argent public soit utilisé à des fins qui vont à l’encontre de la laicité."