Conséquence de la crise sanitaire et du confinement, les bénévoles, en particulier les retraités, sont moins nombreux cet hiver aux Restos du Cœur. Une situation compliquée alors que le nombre de bénéficiaires explose.
A Saint-Herblain, dans l’entrepôt départemental des Restos du cœur, les bénévoles ne chôment pas. D’ici, les chauffeurs partent récupérer les denrées alimentaires dans les magasins du département, avant de repartir en direction des 32 centres de distribution des Restos du cœur. Un ballet de camions bien orchestré, mais qui souffre en ce moment de pénurie de chauffeurs.
"Il faut au moins 70 chauffeurs bénévoles et on est 55 aujourd’hui", regrette Jean-Michel Griffon, référent bénévoles aux Restos du Cœur 44.
Dans l’entrepôt, l’un des plus importants de France, c’est une ronde constante de palettes à déplacer, du lait, des biscuits, des conserves et des produits frais. Jeune retraité, Eric n’a pas hésité à rejoindre l'association. "On ne peut pas rester à rien faire non plus. Préparer des palettes, ce n’est pas désagréable, d'autant que les demandes affluent en ce moment", souligne Eric, satisfait de donner un coup de main et de participer à la solidarité.
Le coordinateur de l’entrepôt estime à 10% la part de bénévoles absents cet hiver. "Cette crise sanitaire fait que les retraités qui ont l’habitude de venir font un peu plus attention. Ils nous manquent". La gestion du planning est d’autant plus compliquée que tous les bénévoles ne sont pas disponibles de manière régulière.
Les restos peuvent cependant compter sur le renfort des étudiants, comme Clément Picard, étudiant à l’université de Nantes, qui s’est engagé de manière ponctuelle durant quelques week-ends, notamment pour les collectes. "Ils étaient plus de 100 étudiants lors de la collecte, fin octobre", se réjouit Jean-Michel.
Durant le confinement, une distribution d'urgence est organisée chaque samedi, de 10h à 18h, au 5 rue de la Garde à Nantes.
"Nous serons en capacité d'alimenter au moins 1 000 foyers nantais durant la période", précise les Restos du Coeur, compte tenu des stocks reçus "de la part des industries agro-alimentaires partenaires".