Nantes : 500 euros d'amende requis au procès des décrocheurs de portraits présidentiels

Ils voulaient attirer l'attention d'Emmanuel Macron sur la faiblesse de son action en faveur du climat, ils ont retiré le portrait du président de la République le 16 mars 2019, à la mairie d'Ancenis en Loire-Atlantique. Les 3 activistes ont comparu au tribunal de Nantes ce jeudi 3 septembre 2020.

Les décrocheurs du portrait présidentiel, lorsqu'ils sont intervenus à la mairie d'Ancenis, savaient parfaitement ce qui les attendait en matière de poursuites possibles. Ils sont trois activistes d’Action non violente Cop 21 a assumer pleinement leur action, menée à visage découvert, action revendiquée, sans volonté d'esquiver la Loi.

"On savait exactement ce qui pouvait arriver, la peine encourue c'est 5 ans de prison et 75 000 euros d'amende. ça on le savait avant de le faire, on l'a fait chacun et chacune en âme et conscience. De là à trouver ça justifié, ce n'est pas la même chose.

On a fait une action symbolique de désobéissance civile, non violente, à visage découvert, on a été filmés par les médias, ça s'est fait tranquillement en quelques minutes. La semaine suivante, deux d'entre nous ont subi des perquisitions très tôt le matin. Nous tout ce qu'on veut c'est alerter sur l'inaction climatique du président et son gouvernement."


Aujourd'hui, ils comparaissaient devant le tribunal de Nantes. Un pique-nique aux abords du tribunal a rassemblé plusieurs dizaines de personnes venues apporter leur soutien à ces trois "décrocheurs" de portraits présidentiels.
 




Dans le département de la Loire-Atlantique, plusieurs portraits ont été "décrochés" dans les mairies, dont quatre autour de Nantes. Une action qui s’inscrit dans une campagne nationale pour alerter l’opinion publique.
"Des petits pas, ça ne suffit pas", ont scandé les manifestants présents au rendez-vous, dénonçant "l’inaction du président et de son gouvernement sur la question du climat".

Leurs avocats ont plaidé l’incohérence des poursuites, qui ne concernent qu’une partie des militants engagés dans cette action, et leur disproportion, des gardes à vues pour des portraits dont la valeur ne dépasse pas la dizaine d'euros.

D'autres actions du même type se sont déroulées ailleurs en France, 150 portraits du président auraient été décrochés dans des mairies.

Au terme de l'audience de ce jeudi 3 septembre, le procureur de la République a requis 500 euros d'amende pour le vol en réunion, assortis de 300 euros pour le refus de prélèvement d'ADN. Le jugement a été mis en délibéré au 17 septembre à 14h.

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