Mieux ça serait pire : la nouvelle création de Bouskidou à Nantes du dimanche 3 au mercredi 6 avril 2016

Ils auraient du jouer en première partie des Rolling Stones à Cuba mais ils ont préféré peaufiner leur tout nouveau spectacle pour vous l'offrir sur un plateau. Les Bouskidou sont de retour avec "Mieux ça serait pire". Allez les mioches, les vacances de printemps seront rock'n'roll ! Interview...

Autant l'avouer tout de suite, avant qu'on m'inflige la torture du disque de Dorothée en boucle, je ne connaissais pas les Bouskidou avant de tomber sur l'annonce de leur nouveau spectacle joué au Théâtre 100 noms à Nantes du 3 au 6 avril. Ouuuuuuuuuh m'ont fait en coeur mes sympathiques collègues du service web. Je sais, c'est moche ! Mais je ne suis pas d'origine nantaise. Ouuuuuuuuh. Bon d'accord, ce n'est pas une excuse. Mes sympathiques collègues n'ont vraiment aucune pitié... 

Pour me faire pardonner, nous avons décidé, moi-même et... moi-même, d'interviewer Jean-Michel Maillard qui se partage entre le chant et la guitare dobro. Pour ceux qui reviendraient comme moi d'un stage intensif d'imitation de la grenouille cornue au coeur de la Pampa, Bouskidou c'est ça...

Salut Jean-MIchel, salut les Bouskidou, comment allez-vous bien ?

Jean-Michel. Pas mal du tout !

Vu que je ne vous connaissais pas avant cette interview, honte sur moi, j'ai regardé ce que Wikipédia dit de Bouskidou. On peut y lire que vous proposez des musiques non simplifiées et des textes mordants. Mais encore ?

Jean-Michel. Des musiques mordantes et des textes non simplifiés ! Et aussi une bonne dose d’humour pour les enfants comme pour les parents.

35 ans de service, 12 albums, autant de spectacles, des heures et des heures de scène et de route... et toujours la niaque ?

Jean-Michel. Toujours ! L’envie de jouer sur scène, c’est notre carburant… ça motive !

Qu'est -ce qui vous motive le matin pour vous lever du bon pied et enfiler vos chaussettes ?

Jean-Michel. Quand on fait ce métier, c’est qu’on l’a choisi ! Pouvoir se dire tous les matins qu’on vit notre rêve d’ados, « vivre de sa musique » et bien t’as pas envie de te casser une patte pour béquiller sur scène (même si c’est déjà arrivé 2 fois à l’un d’entre nous).

faire du rock, c’est fastoche… le plus dur, c’est d’en faire le plus longtemps possible !

On dit que c'est plus facile de faire du rock'n'roll pour les mômes que pour les grands. Vous en pensez quoi ?

Jean-Michel. Je ne sais pas qui a pu dire ça ! Mais un public de mômes peut souvent être plus exigeant qu’un public adulte ! De toute façon « faire du rock » c’est fastoche… le plus dur c’est d’en faire le plus longtemps possible ! … et c’est pour ça qu’on ne fait pas « que » du rock, on est plutôt Pop-Rock et on sait être parfois très folk avec violon, banjo…

D’ailleurs, est-ce vraiment pour les mômes que vous jouez ? Ou pour les mamans qui les accompagnent ?

Jean-Michel. Les mamans, bien sûr, car ce sont elles qui nous achètent les disques !  Et puis ces mamans ont été nos premières fans quand elles étaient mômes… les spectacles de Bouskidou sont généralement vus en familles et sont pluri-générationnels.

On entendra et on verra quoi dans votre nouveau spectacle ?

Jean-Michel. Pour la 1ère fois nous allons jouer des vieux titres de nos différents albums. Des chansons qui ont marqué plusieurs générations et qu’on avait envie de rejouer sur scène. On a fait un choix parmi les quelques 200 titres que nous avions en magasin. C’est mieux qu’un best off, c’est un auto-tribute to Bouskidou, un bric à brac de nos chansons revisitées par nous-mêmes… pour se dire que finalement mieux ça serait pire !

Que vous suggère cette vidéo ?

Jean-Michel. On a vu 2/3 fois les Wackids dans des festivals où on partageait l’affiche. Le concept et la réalisation sont supers et ce sont des mecs adorables. Le seul reproche qu’on peut leur faire (et on leur a dit) c’est qu’ils ne jouent que des standards, mettre des compos Wackids dans leur set serait génial…

Et celle-ci ?

Jean-Michel. Ben là, rien d’original. Même si c’est des compos ! Il y a pléthore de groupe comme eux, c’est peut-être en écoutant ces groupes que quelqu’un a dit que faire du rock pour enfants c’était plus facile que pour les grands ! ;-) 

C'est devenu un marché juteux le rock'n'roll pour les mômes ?

Jean-Michel. On pourrait le croire au vu du nombre de groupes ! Mais dans les faits, on est très loin du showbiz, ça permet juste à quelques groupes de vivre. Ce qui est dommage c’est que les nouvelles générations de musiciens en sont encore à associer « Rock » & « mômes » avec des slogans tournés dans tous les sens ! Au début des années 80, Bouskidou avait lancé son Rock’n’mômes et on l’abandonne de plus en plus pour se démarquer.

De quoi vous faire regretter l’époque Chantal, Dorothée and Co ?

Jean-Michel. On n’a jamais concouru dans la même catégorie et on n’a jamais été intéressé par les paillettes !  En 2016, nous ne sommes pas loin d’être au même point qu’en 1981 : quatre potes qui font les chansons qu’ils ont envie d’entendre et de jouer, avec cette absence de plan de carrière et de créneau porteur… Nous continuons à fonctionner comme nous avons commencé, guitare, basse, batterie… les amis, la vie et rien de plus ! Toujours les sales gosses de la chanson pour enfants, même si on veut nous sacraliser! On fait ce qu’on sait faire et on espère le faire bien. « But what can a poor boy do, Except to sing for a rock 'n' roll band » chantait Mick Jagger en 68 dans « Street Fighting Man » ça reste toujours d’actualité pour nous !

Ça vous aurait plu de jouer en première partie des Rolling Stones à Cuba ?

Jean-Michel. Une première partie des Stones, yes, mais plutôt dans un club où à l’Olympia, là ça doit être quelque chose ! Les stades, bof ! Pour moi, ce serait génial, j’aurai plein de trucs à partager avec Keith : j’utilise l’open G en 5 cordes comme lui sur toutes mes grattes électriques depuis 30 ans ! Jouer à Cuba, ça doit être super ! On a joué à Bogota, il y a quelques années et on en garde de très bons souvenirs.

Après ces quatre dates à Nantes, vous faites quoi ?

Jean-Michel. On repart en répétition, car nous allons rejouer « L’Encyclopédie familiale du Grand Bazar de l’Indispensable Superflu » à la fin du mois en Bourgogne...

Merci Jean-Michel, merci les Bouskidou

Plus d'infos sur le groupe ici et là