A Nantes, les irradiés des essais nucléaires en Polynésie française se battent pour être indemnisés

Les vétérans des essais nucléaires du Sahara et de Mururoa en Polynésie française doivent retourner devant les tribunaux. La loi qui encadre les indemnisations a été modifiée. Les victimes reviennent donc devant les tribunaux pour faire valoir leur préjudice.

Avec la modification de la Loi Morin, la notion de "risque négligeable" a été supprimée des procédures d'indemnisation. Une très bonne nouvelle pour les victimes des radiations des essais nucléaires de Mururoa en Polynésie française (de 1973 à 1975).

Seulement 2% des vétérans indemnisés

Seules 2% des vétérans ont été indemnisés jusqu'à présent et seulement une vingtaine de Polynésiens atteints de cancer ont pu l'être par le Comité d'indemnisation des victimes des essais nucléaires (CIVEN). La plupart des refus étaient justifiés par cette notion de "risque négligeable". Avec le changement de la loi le 28 février 2017, les vétérans et leurs familles se remettent à espérer.
Alors les vétérans reviennent devant les tribunaux, et la Cour d'appel du tribunal administratif de Nantes a commencé à examiner 13 dossiers le 28 mars 2017. Au niveau national, l'AVEN (association des vétérans des essais nucléaires) défend 497 dossiers et 63 en Pays de la Loire. Quarante ans plus tard, les anciens militaires qui ont participé à ces essais souffrent de nombreuses pathologies qui empoisonnent leur vie : cancer du larynx, du pharynx, de la peau, dérèglement de la thyroïde. 


170 000 marins engagés et 210 essais nucléaires

Selon les statistiques de l'Aven, 170 000 soldats ont participé aux 210 essais nucléaires français et 480 d'entre eux ont engagé une procédure contre l'Etat avec cette association.
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